A peine un peu moins attendu que le tracé du Tour de France, le Top 500 des supercalculateurs vient de sortir. La tête de la course est toujours occupée par le même coureur mais le peloton change de visage.
Dès la première ligne, c'est la déception. Le record de la dernière édition de novembre 2005 n'a pas été battu et plafonne à 280,6 teraflops, pour le supercalculateur du Département pour l'énergie atomique aux Etats-Unis. Son autre machine occupe toujours la troisième place mais passe de 63,3 à 75,7 teraflops.
Aucun mouvement non plus du côté des deuxième et quatrième places toujours occupées par le supercalculteur du centre de recherche Thomas J. Watson avec ses 91,2 teraflops et de la Nasa avec 51,8 teraflops. Une surprise en revanche en cinquième position : la France entre dans le top 10.
Bull équipe désormais le Commissariat à l'énergie atomique avec un supercalculateur d'une puissance de 42,9 teraflops. Le constructeur français se place donc à la première place à l'échelle de l'Europe. Peut-être un premier pas vers un nouveau souffle ?
Toujours en Europe, les Pays-Bas et l'Espagne quittent le top 10 mais sont remplacés par
l'Allemagne avec une machine capable d'effectuer 38 180 milliards d'opérations en une seconde. Le Japon est quant à lui toujours présent parmi les 10 premiers avec deux places occupées.
Les
dix supercalculateurs les plus puissants au monde
|
Rang
|
Propriétaire
|
Puissance
de calcul (en Tflops)
|
1
|
Department
of Energy (USA)
|
280,6
|
2
|
Thomas
J. Watson Research Center (USA)
|
91,2
|
3
|
Department
of Energy (USA)
|
75,7
|
4
|
NASA
/ Ames Research Center (USA)
|
51,8
|
5
|
Commissariat à l'énergie atomique (France)
|
42,9
|
6
|
Sandia
National Laboratories (USA)
|
38,2
|
7
|
GSIC, Tokyo Institute Of Technology (Japon)
|
38,1
|
8
|
Forschungszentrum Juelich (Allemagne)
|
37,3
|
9
|
Sandia
National Laboratories (USA)
|
36,1
|
10
|
The
Earth Simulator Center (Japon)
|
35,8
|
Source
top500.org, juin 2006
|
Du côté des constructeurs, la suprématie d'IBM et HP ne fait plus aucun doute avec 397 machines sur les 500 classées. Non seulement IBM remporte la coupe pour la seconde fois consécutive avec une puissance presque trois fois supérieure à celle de son premier dauphin, mais il truste à lui seul 48% des 500 places du tableau (240 nominations !).
De son côté HP occupe également le haut de l'affiche avec 157 des plus gros calculateurs, soit 31% du tableau. Autant dire, qu'il ne reste que peu d'espace pour SGI, Sun Microsystems et NEC. Parmi ceux-là, Dell décroche la troisième place avec 22 machines, soit...4% !
Quant à la répartition géographique, les Etats-Unis enregistrent un petite baisse de forme avec 298 des plus ordinateurs du monde sur leur territoire contre 305 en novembre dernier.
Du côté européen, et malgré l'excellent positionnement de Bull, la chute vertigineuse se confirme avec seulement 83 places contre 100 au semestre dernier. Nous l'aurons compris, tout ceci profite aux pays d'Asie qui font un bond en avant passant de 66 il y a six mois à 93 aujourd'hui. Rendez-vous en novembre pour le prochain classement.
|