| | | | | Sommaire Moteur-Référencement | | Le pagerank de Google devant les tribunaux |
Le moteur est attaqué par un site pour enfants, KinderStart.com. Ce dernier lui reproche d'avoir ramené son indice de popularité à zéro, le privant de 80% de ses revenus. (10/07/2006) |
| L'affaire qui oppose le site
Kinderstart.com à Google fait couler beaucoup d'encre. La première audience du procès s'est déroulée vendredi dernier en Californie. Le portail dédié aux enfants de 0 et 7 ans reproche en effet au leader mondial de la recherche sur Internet sa désindexation subite - et selon lui sans motif - des pages de résultats du moteur.
Au mois de mars 2005, le portail a vu son "pagerank" (lire l'article du 27/01/2006) réduit à néant, entraînant immédiatement
la disparition de ses pages - jusque là bien référencées - du moteur de recherche. Conséquence : KinderStart.com a souffert d'une baisse approximative de 70 % de son trafic mensuel issu des moteurs de recherche. Le site, qui prétend avoir été dans les 10 premiers résultats a également subi une baisse de 80 % des revenus provenant de ses liens promotionnels AdSense.
Il arrive à Google de supprimer de son index les sites susceptibles d'utiliser des
techniques de tromperie ou de manipulation pour référencer leur site dans les premières
pages.
Le fabricant automobile BMW et Ricoh en ont mesuré les conséquences en ce début d'année sur la déclinaison allemande de Google. Ces affaires s'étaient résolues avec la suppression des pages satellites et la réintégration de leur contenu dans l'index.
Une telle décision de Google entraîne généralement pour le site concerné une baisse significative de ses visites, tant l'importance du trafic apporté par Google peut, pour certains sites, être conséquent. Pour rappel, le moteur génère 42,7 % du trafic en provenance des outils de recherche aux
Etats-Unis, selon les chiffres de comScore Media Metrix de mars 2006.
Dans le procès qui vient de s'ouvrir, Kinderstart.com avance plusieurs arguments contre Google. Le premier est que Google aurait agi de la sorte en réaction au moteur interne du site Kinderstart.com. Le site pour enfants dénonce également le secret qui entoure l'algorithme de Google et le fait que le moteur puisse décider - sans prévenir et sans se justifier - de blacklister un site donné. Enfin, Google violerait - toujours selon Kinderstart.com - les lois antitrust
américaines.
Google affirme que son classement est une opinion, protégée par le 1er amendement de la constitution américaine. | Pour sa part, Google a répliqué que son classement et la notation du pagerank était une opinion, protégée par le premier amendement de la constitution américaine, qui prône la liberté de parole et
d'opinion.
La date du verdict est fixée au mois de septembre prochain. Google joue gros dans ce procès. En effet, s'il perd, nombre de sites s'estimant mal référencés se considéreront certainement, eux aussi, comme ses victimes.
Actuellement, Google passe beaucoup
de temps devant les tribunaux. Son procès en France face à Louis Vuitton vient de se terminer sur une condamnation pour contrefaçon. Ce procès concernait son système publicitaire Google Adsense. Il est également poursuivi en France et aux Etats-Unis par des éditeurs de livres qui souhaitent contrer son projet de numérisation d'ouvrages.
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