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| Le contrat, clé de voûte du modèle ASP |
| Décider d'héberger ses données à l'extérieur n'est pas un choix facile. Un tel projet nécessite un certain nombre de précautions, notamment bien choisir son prestataire et signer un contrat prévoyant la reprise en interne.
(11/07/2006) |
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C'est indéniable, les applications en mode hébergé ont le vent en poupe. De la comptabilité à la gestion de la paie et peut-être bientôt aux outils bureautiques (lire l'article du 10/07/2006), les stations de travail dans les entreprises ressembleront bientôt à un grand désert dont la seule oasis restera le navigateur Internet.
Malgré tout, décider d'héberger ses données à l'extérieur n'est pas un choix à prendre à la légère, notamment lorsque le projet concerne des données sensibles.
Pour Pierre-José Billotte, Président de l'ASP-Forum (association pour la promotion des solutions applicatives en ligne), "le marché est aujourd'hui arrivé à maturité. Les clients considèrent de plus en plus que les acteurs restant sont dignes de confiance et offrent une qualité de service satisfaisante dans un esprit de bonnes pratiques".
Cela se traduit par des engagements de qualité de l'ordre de 99,8 à 99,9% de disponibilité et des délais de rétablissement particulièrement courts.
C'est en tout cas le constat du responsable sur créneau des entreprises de taille moyenne (moins de 2 000 salariés). Il est certain que les plus grandes entreprises seront plus regardantes. En cas de doute, "le mieux est de se lancer dans une petite enquête sur le prestataire", ajoute-t-il.
Bien évidemment, les premières investigations conduiront tout droit à la porte des clients. Qui saura mieux répondre aux interrogations d'un client... qu'un autre client ? Quelques coups de téléphone et il est assez simple de se faire une idée de la qualité du service offert.
D'un autre côté, il est parfois tentant de se faire une idée sur la situation financière de son interlocuteur éditeur. Et pas toujours évident de se procurer ses états financiers, qui ne sont pas toujours très explicites sans une analyse fine. Pierre-José Billotte donne quelques pistes pour contourner le problème. "Le client doit se livrer à une analyse de détails et doit réunir un faisceau de données qui peuvent en dire long sur la situation générale du prestataire".
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"Le mode hébergé est entré dans les mœurs"
PJ Billotte - ASP Forum
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Exemple : la mise à jour du site Internet est un bon indicateur. "La tenue à jour d'un site Web est généralement une preuve de bonne santé". Mais également, la communication autour du prestataire : "une entreprise communique en général sur les bonnes nouvelles. L'absence de communication peut être signe de mauvaise passe".
Il conclut sur la question en constatant que l'hébergement des applications est aujourd'hui rentré dans les mœurs, au même titre que les entreprises n'hésitent pas à confier leur argent à une banque. La plupart des réticences est désormais d'ordre psychologique.
Le travail de communication autour du mode hébergé n'y est certainement pas étranger : les grandes entreprises connaissent le sujet et nombreuses sont celles à déjà avoir migré une application en ASP. "Le marché de l'ASP représente un demi-milliard d'euros en France", commente le président de l'ASP Forum.
Reste en suspens la question de la dépendance vis-à-vis d'un prestataire extérieur. Pour M. Billotte, elle n'est en rien comparable à la dépendance vis-à-vis d'un éditeur, en tout cas financièrement. "Contrairement à un progiciel amorti sur plusieurs années, le contrat ASP peut être résilié à tout moment en dehors de la période d'engagement qui dépasse rarement une année".
| L'inquiétude majeure des clients : la récupération des données en cas de résiliation |
Bien sûr, l'inquiétude majeure des clients est la récupération des données en cas de résiliation de l'abonnement. "C'est un cas qui doit être prévu au contrat", souligne le président.
Plusieurs possibilités s'offrent aux co-contractants : une clause de restitution dans laquelle le prestataire s'engage à restituer les données de son client dans un délai de huit jours après la cessation du contrat ou bien encore le dépôt des données auprès d'un tiers tel que l'agence de protection des programmes.
A ce sujet, le président tient à rassurer. "Etant donné le faible niveau des sommes engagées, le prestataire n'a aucun intérêt à risquer un litige avec son client". Dans tous les cas, mieux vaut prévenir que guérir, il sera donc indispensable de rester vigilant au moment de la signature du contrat, notamment quant aux droits et à l'exécution des obligations de chacun mais aussi et surtout quant aux modalités de résiliation.
L'ASP Forum propose d'ailleurs un contrat type et informe sur les pièges à éviter. Les points clés étant le mode et la fréquence de sauvegarde, la mise à jour régulière du logiciel (surtout pour des applications de sécurité) mais aussi la possibilité d'imposer au prestataire une obligation de résultat ou de moyens quant à la disponibilité de l'application notamment.
Le marché de l'ASP semble donc aujourd'hui fournir toutes les sécurités nécessaires autour de l'hébergement des données et des relations entre clients et fournisseurs. Et pour les plus sceptiques, un projet de labellisation des prestataires est en cours à l'ASP Forum. Le label devrait voir le jour en septembre prochain sous le nom de Label ASP.
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Dossier 
