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Benoît Sibaud
Président
APRIL
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Il y a actuellement chez les éditeurs informatique une tendance croissante à recourir à l'espionnage de leurs clients - les fameux spyware, l'agrégation de données personnelles dans les réseaux sociaux et autres sites web "2.0"- , au contrôle de l'usage privé des oeuvres numériques comme les DRM ou MTP, rendus célèbres par l'examen de la loi sur le droit d'auteur dans la société de l'information.
Il semble que ces mêmes éditeurs souhaitent aller jusqu'au contrôle total des ordinateurs : la mythique "informatique de confiance" ou plus justement l'informatique déloyale, qui donne les clés de votre ordinateur à tiers, sous prétexte de contrôler quels logiciels ont le droit d'être exécutés. Bien évidemment ces atteintes à la vie privée et ces intrusions dangereuses sont justifiées par des prétextes fallacieux comme la protection de l'utilisateur, la défense des artistes, la sécurité informatique, etc.
Lors de la mise en place de dispositifs logiciels sur les ordinateurs des utilisateurs à leur insu, il faudrait se poser la question de savoir s'il est justifié de demander des comptes.
Ces mêmes éditeurs sont les premiers à demander le respect des licences de leurs logiciels, à faire du lobbying sur les projets de lois, à engager des poursuites....
Si un particulier s'avisait de faire seulement la moitié des actions qui leur sont reprochées ici, il se verrait rapidement poursuivi.
Il est normal, et souhaitable même, que les utilisateurs se préoccupent de savoir quels logiciels fonctionnent sur leur machine, comment sont traitées leurs données et comment est respectée leur vie privée, et donc qu'ils demandent des comptes sur certaines pratiques.
La solution ne passe pas par le contrôle et la surveillance à tout prix de ses utilisateurs. Que ces éditeurs commencent par respecter un minimum leurs clients.
Le logiciel libre offre la liberté pour tous les utilisateurs de l'exécuter, le copier, le distribuer, l'étudier, le modifier et l'améliorer. Le logiciel libre respecte ses utilisateurs. Il n'y a pas d'espiogiciel dissimulé dans un logiciel libre, et quand bien même quelqu'un essaierait d'en glisser un discrètement, il serait rapidement détecté et retiré.
Les développeurs de logiciels libres sont attachés à la sécurité et au respect de la vie privée.
Par ailleurs ce modèle participatif à sources ouvertes permet aux problèmes de sécurité d'être détectés et corrigés plus rapidement, et sa diversité permet d'éviter la monoculture actuelle qui fragilise les systèmes informatiques.
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