Apparu durant les années de l'émergence d'Internet, Flash continue d'être un outil de prédilection pour nombre de développeurs désireux d'ajouter de l'interactivité à leurs sites.
Créé à l'origine par une société baptisée FutureSplash, Flash tombait ensuite dans l'escarcelle de Macromedia avant que cette dernière ne soit finalement rachetée par Adobe en 2005, pour 3,4 milliards de dollars (lire l'article du 19/04/2005).
Dans les années 90, Macromedia dut passer un accord financier avec Netscape, alors premier et quasiment seul navigateur Web, pour distribuer ses plug-in Flash. Microsoft, décidé à détrôner son aîné grâce à Internet Explorer, acceptait bien volontiers de s'en acquitter également, mais à titre gracieux.
Désormais, et selon les résultats d'une étude (NPD Online Worldwide), publiée en avril 2006, 98 % des internautes disposent d'un lecteur Flash installé sur leur ordinateur.
Flash a parcouru beaucoup de chemin depuis ses premières années. Inciter les développeurs à utiliser cette technologie dans la conception des sites Web s'avère plus aisé, pour ne pas dire, naturel.
Adobe, au travers d'accords avec des sites Internet populaires et des acteurs majeurs du Web, parvient également à encourager l'adoption des nouvelles versions de Flash. YouTube, Google Video, MySpace contribuent grandement à la pénétration de Flash.
Ajax, un possible rival pour Flash |
Mais pour Adobe et Flash, l'avenir, sans pour autant délaisser son cur de métier, n'est-il pas également dans la conception d'applications Web et mobiles ? C'est en tout cas bel et bien l'une des ambitions de la firme américaine : passer de l'animation aux applications, qu'elles soient en ligne ou non, accessibles via un navigateur, mais également sans.
SAP a d'ailleurs d'ores et déjà implémenté cette technologie dans NetWeaver et ESA (Enterprise Service Architecture). L'enjeu pour Adobe est donc d'encourager partenaires et développeurs à utiliser sa plate-forme Flash. La firme a à cette fin introduit Flex, son environnement de développement et mis à jour Flash Player afin d'accélérer la vitesse de traitement des scripts.
En mai, Adobe a dévoilé les premiers détails de son projet Apollo qui permettra aux applications Flash de fonctionner sans navigateur Internet, en ligne et hors ligne, et donc de ressembler à des logiciels pour poste client classiques.
Les éditeurs jouent des coudes actuellement pour imposer leur plate-forme de développement de la nouvelle génération d'applications Web et devenir la norme de fait auprès des développeurs et utilisateurs.
Ajax paraît toutefois, du moins à l'heure actuelle, privilégié pour la conception de ces applications Web. Sans compter qu'Ajax se présente comme un concurrent sérieux à Flash pour développer et accroître l'interactivité des sites Web.
Adobe ne se montre pas inquiet et préfère au contraire insister sur la complémentarité des deux technologies, plutôt que sur leur antagonisme. En outre, la firme a rejoint cette année, le groupe de travail, Open Ajax.
Enfin, en ce qui concerne les applications mobiles. Il s'agit là aussi de suivre une évolution des usages, et notamment le développement de la mobilité, l'accroissement des débits et de l'utilisation d'Internet sur des terminaux mobiles de plus en plus riches fonctionnellement.
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