ANALYSE
Sommaire Acteurs 
SAS : un acteur indépendant sur un marché en pleine transformation
Très présent chez les grands comptes, SAS essaie depuis quelques années de se diversifier. Issue du segment des logiciels d'analyse statistique, l'entreprise s'appuie pour cela sur ses nombreuses particularités...   (14/09/2006)
  En savoir plus
Dossier Systèmes décisionnels
Connu pour être le premier éditeur de logiciels à fonds privés au monde, avec un chiffre d'affaires de 1,68 milliard de dollars en 2005, SAS a débuté en 1976 par la vente de logiciels d'analyse statistique. Avec la croissance soutenue du marché du décisionnel, +11,5% de progression entre 2004 et 2005, l'acteur a dû se transformer pour conquérir ce nouveau segment sur lequel il s'était tenu à l'écart jusqu'à présent.

"SAS a connu 4 grandes étapes. Il se s'est d'abord positionné sur l'analyse statistique plutôt orientée grands systèmes et mainframes. Ses clients étaient alors l'Insee, Air France, des organismes de crédit ou des banques pour l'analyse de risques, des établissements de santé… Sur ce créneau, ils n'ont jamais connu de véritable concurrence, hormis SPSS", indique Yves Cointrelle, directeur associé chez Homsys Group.

"Ils ont ensuite webisés leur offre par le biais de leur langage propriétaire 4GL. C'est une technologie portable, qui fonctionne aussi bien pour les mainframes que sur le Web avec pour inconvénient le fait que ce langage rend le panachage de solutions SAS avec celles d'éditeurs tiers assez difficile", indique Yves Cointrelle.

"Le troisième axe de développement du marché pour SAS a été le mining avec l'offre SAS Enterprise Mining, qui dispose d'une bonne prise sur le marché. Enfin, depuis quelques années maintenant ils tentent une incursion sur le marché du décisionnel et du reporting. Jusqu'à la version 9 de SAS, cette incursion n'a pas été couronnée de succès. Les produits restaient peu abordables en termes de prix mais aussi en termes d'ergonomie", ajoute le responsable d'Homsys Group.

Des tarifs proposés à la location
Bénéficiant d'une attention toute particulière chez les grands comptes et les très grands comptes, SAS a encore du mal à se dépêtrer d'une image élitiste chez les PME-PMI. La faute à un déficit de communication d'une part, au secret entretenu sur ses comptes, mais aussi à ses clubs utilisateurs très organisés et regroupant pour majorité des grandes entreprises. Ainsi, la société revendique parmi ses clients 97% des entreprises classées dans les 500 premières mondiales.

Autre spécificité du groupe, ses tarifs fonctionnent à la location sur un an. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une solution locative en mode hébergée, puisque le client peut obtenir des serveurs SAS hébergés et maintenus dans ses locaux. Il faut donc renouveler tous les ans son contrat de licence au lieu d'une acquisition une fois pour toute.

Intéressée par le segment du mid-market, jugée en pleine croissance par les analystes sur le marché des logiciels décisionnels, SAS dispose depuis la version 9 d'une offre technologique et commerciale adaptée. "SAS a notamment adapté son interface utilisateur pour la rendre utilisable par tous. Sa tarification s'est aussi adaptée face à des acteurs comme Business Objects par exemple", soutient Yves Cointrelle.

Classé à la deuxième place sur le marché du décisionnel devant Cognos et derrière BO, SAS réalise un chiffre d'affaires de 68,6 millions d'euros en France et se classe à la première place des éditeurs dans l'hexagone avec 14,8% de parts de marché en 2005 selon le cabinet d'études IDC. A l'échelle mondiale, SAS concrétise 44% de ses ventes en Europe, 46% aux Etats-Unis et 10% en Asie / Pacifique.

En 30 ans d'existence, la société est passée de 7 à 10 100 employés pour plus de 400 sites à travers le monde. Un développement qu'elle doit principalement à sa croissance organique, la société ayant réalisée seulement 10 acquisitions majeures durant toute sa vie.

Un vendeur indépendant mais doté d'une offre complète
Les trois dernières opérations de croissance externe remontent à 2003, avec le rachat de MarketMax (distribution), RiskAdvisory (énergie) et OpRisk Analytics (reporting). Elles répondent à des besoins sectoriels très spécifiques. En 2006, le groupe a repris les actifs du fournisseur américain Veridiem, spécialisé dans les outils de gestion des ressources marketing.

Hormis ces opérations, la technologie SAS provient pour majorité de développements internes. En 2005, SAS Institute estime avoir consacré 24% de son budget à la recherche et au développement. Elle reste toutefois en retrait sur le thème de la standardisation, même si la version 9 des produits SAS introduit le support d'ODBC ou de XMLA par exemple.

"SAS possède une spécificité : c'est un vendeur indépendant dans un marché qui se consolide. Il dispose en outre d'une offre complète qui va de l'ETL au moteur de statistiques en passant par le moteur OLAP, l'outil de reporting, le datamining, le serveur d'intégration… C'est aussi un monde très fermé et la plupart du temps, les clients font le choix de SAS pour l'ensemble des briques décisionnelles. Enfin, Sas est en retrait sur les aspects métiers, la finance ou autour des ERP", note Yves Cointrelle.

  En savoir plus
Dossier Systèmes décisionnels
La société aura fait la fortune de l'un de ses fondateurs, James Goodnight aujourd'hui PDG du groupe, qui détient à lui seul 4,1 milliards de dollars de biens. Classé en 2006 dans les 200 personnalités les plus riches au monde par le magazine Forbes, cet homme d'affaires s'est investi dans la réforme de l'éducation en créant la division SAS à l'école, chargée de promouvoir l'utilisation des logiciels et de l'Internet dans les classes.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters