ANALYSE
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La bataille du SOA fait rage chez les grands éditeurs
Très actifs sur le front des architectures de services, IBM et SAP n'en affichent pas moins des approches bien différentes. Derrière eux, BEA présente une avance en matière technique, mais moins sur le plan fonctionnel.   (19/09/2006)
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Dossier L'urbanisation informatique
Qu'ils soient positionnés sur le créneau des progiciels de gestion intégré ou sur celui des infrastructures logicielles (ou sur les deux segments), les grands éditeurs se sont tous engagés dans des stratégies dans le domaine des architectures orientées services (SOA). Reste à savoir comment cet axe de développement est envisagé par chacun d'entre eux.

Force est de remarquer des différences parfois flagrantes entre acteur, à la fois en termes de discours marketing, de choix technologiques et de politiques de partenariats. Des divergences qu'il est pertinent de décrypter avant de se lancer dans un projet SOA.

"IBM et SAP sont très actifs en matière de SOA", constate Bertrand Barthelemy, Directeur de la ligne de service Technologie de Capgemini au niveau mondial. "Le premier centre son offre logicielle sur les middleware, en mettant en avant des applications de monitoring des processus métier. Il est logique donc qu'il cherche à monter en puissance sur les architectures de services. L'enjeu du second avec SOA est de répondre à des clients en quête de solutions agiles qui leur permettent de s'adapter rapidement dans des écosystèmes et des contextes de plus en plus mouvants."

A l'heure où les projets de déploiement se multiplient, notamment au sein des grandes entreprises, certains éditeurs préfèrent conserver une posture attentiste. "C'est le cas de Sun, ce qui est surprenant si l'on considère sa volonté d'œuvrer à la standardisation des serveurs d'applications", commente Annas Tod. Pour ce consultant au sein de la société de services Devoteam, "BEA, à l'inverse, présente de loin l'offre d'intégration orientée services la plus complète du marché, couvrant toutes les spécifications du WS-I, devant Microsoft dont la plate-forme reste encore quelque peu incomplète".

Pour certains observateurs, les pure player du monde ESB seraient mieux à même d'accompagner les entreprises dans une démarche d'urbanisation SOA. "Des acteurs comme Metastorm ont l'expérience pour cerner les composants et applications qui peuvent être repris et orchestrer au sein de processus métier, et leur degré de granularité", confirme Marc Boulier, directeur technique de Vistali. C'est bien l'approche de Tibco et de webMethods, qui cherchent à promouvoir un niveau de collaboration entre univers métier (relation client, gestion des stocks, etc.), supérieur à celui d'une collaboration entre services (indifféremment techniques ou fonctionnels).

Les pure player offriraient des approches moins techniques que fonctionnelles
Sur ce plan, les offres d'ERP présenteraient pour avantage de simplifier le travail d'urbanisation avec des solutions prédécoupées par modules fonctionnels induisant un modèle d'urbanisation clair.

"D'un autre côté, avec SOA, les éditeurs de progiciel sont condamnés à ne représenter plus qu'une application parmi d'autres. Leurs offres ne constitueront plus la couche orchestratrice générale du système d'information, ce qui était leur vocation initialement ", souligne Annas Tod. En montant en puissance sur le front de l'intégration et du SOA, SAP chercherait à éviter la difficulté, en se positionnant également comme un middleware d'applications métiers.

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A la différence de SAP, Oracle demeure encore peu présent dans la bataille. "Sa problématique est moins de s'inscrire dans un mouvement d'innovation que de digérer ses différentes technologies acquises : PeolpleSoft, Siebel...", reconnaît Marc Boulier. Et Annas Tod chez Devoteam d'ajouter : "Avec sa base installée de serveurs de données, Oracle a néanmoins une carte à jouer. Les nombreuses procédures stockées et programmes PL/SQL en production peuvent en effet être publiés sous forme de Web Services".

Mais ce segment pourrait encore évoluer profondément dans les prochains mois, notamment suite à l'arrivée d'une nouvelle catégorie de solutions : les ESB Open Source (promus par des acteurs comme JBoss ou la fondation ObjectWeb notamment). "Ces nouveaux chalengers pourraient pousser les éditeurs propriétaires à rendre leur offre Open Source, pour se concentrer sur le développement de bibliothèques de connecteurs plus spécifiques ainsi que sur la prestation de service", confie Annas Tod.

Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions Sommaire DSI
 
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