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IHM et ergonomie
au centre des enjeux clés des éditeurs |
Véritable
carte de visite d'une application informatique, l'interface utilisateur est l'objet
de toutes les attentions de la part des éditeurs. La fluidité de l'interaction
demeure une préoccupation majeure.
(22/09/2006)
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Lorsque l'on est éditeur de logiciel, les investissements consentis
en matière de recherche et de développement (R&D) constituent
un pilier essentiel dans le processus de conception d'une application.
Mais
au-delà de ceux consacrés à la technologie elle-même
(évolutions du code, dépôts de brevets...), ces investissements doivent -
dans certains cas - impérativement contribuer à l'amélioration
de l'ergonomie logicielle.
Car pour peu que l'utilisateur
interagisse directement avec l'application, les problématiques liées
à l'optimisation des interfaces homme-machine tendent ainsi à devenir
une priorité pour les éditeurs. Et pas uniquement pour ceux liés à
des domaines sensibles comme la supervision ou le contrôle aérien, mais aussi pour ceux impliqués dans la gestion de contenu,
le décisionnel ou encore les moteurs de recherche.
"L'interface
homme-machine est la partie visible d'une application informatique, le sommet
de l'iceberg en quelque sorte. C'est par ce biais que l'utilisateur va rentrer
en contact avec l'application et c'est pour cette raison qu'elle se doit d'être
particulièrement réussie", prévient Jean-Luc Saouli, PD-G de Lyria, éditeur d'outils d'interface homme-machine.
La
nécessité d'investir dans la refonte de l'ergonomie ou des interfaces
logicielles semble dès lors dictée par deux besoins distincts. D'une part pour
optimiser l'éventail des fonctionnalités de l'outil et
leur accès, d'autre part pour améliorer de façon
continue le confort d'utilisation d'une application et permettre à l'éditeur
de s'en servir comme levier de fidélisation auprès des utilisateurs.
"Il
faut intégrer l'utilisateur au cercle vertueux du développement"
(Jean-Luc Saouli - Lyria) |
"Dans le cadre de la recherche d'informations, il est apparu nécessaire
d'optimiser la simple recherche par mot clé en la couplant à une interface
de recherche par sérendipité, en fonctionnant notamment par association d'idées",
fait savoir François Bourdoncle, P-DG d'Exalead, moteur de recherche sémantique
à destination du grand public et des entreprises.
Et le dirigeant
de poursuivre : "Nous faisons évoluer l'interface de notre moteur
de recherche vers une utilisabilité plus large par le biais de meilleures
conception et disposition de l'arborescence des outils de recherche, dont celle
de tri par langues, localisation géographique ou contenus riches de type audio,
RSS ou encore vidéo".
Afin de mettre toutes les chances de leur côté
pour recueillir l'adhésion et éviter les risques de rejet, les éditeurs
se doivent de solliciter l'utilisateur autant que faire se peut, et ce, très
en amont de la phase de conception (ou de refonte d'interface) d'une application.
"La
phase de développement nécessite impérativement d'impliquer l'utilisateur dans
un processus itératif et de lui proposer rapidement un prototype ou une maquette
qui intégrera ses remarques. Il faut l'intégrer dès que possible au cercle
vertueux du développement", préconise Jean-Luc Saouli (Lyria).
"Il est nécessaire
de parvenir à une fluidité du dialogue entre l'application et son utilisateur.
Dans la plus grande majorité des cas, le temps de traitement et de réactivité
entre le moment où l'utilisateur valide une commande et où l'application l'exécute,
ne doit pas être supérieur à trois secondes", poursuit Jean-Luc Saouli.
Parmi
les autres bonnes pratiques à suivre pour proposer une interface logicielle
efficace, celle consistant à ne pas frustrer l'utilisateur en lui proposant
de trop nombreuses fonctionnalités dans un environnement de présentation
complexe dans lequel il risquerait de se perdre.
Les
budgets liés à l'IHM et à l'ergonomie tenus secret |
"L'un des enjeux de l'ergonomie est de présenter les informations
strictement nécessaires à l'utilisateur, au moment où il en a besoin et de lui
présenter une information utile, cohérente et à jour", analyse Fabrice Bonan,
directeur de la recherche et du développement et cofondateur de Talend, éditeur
Open Source dans le domaine des outils ETL (Extract Transform and Load).
En
termes de ressources consacrées au travail d'ergonomie et de refonte des
interfaces logicielles par les éditeurs, il apparaît peu évident
de les faire s'exprimer quant aux investissements financiers réellement
consentis. Pourtant, certains acceptent tout de même de concéder
la part des effectifs dédiés à ces tâches.
Ainsi,
le projet de refonte et d'optimisation de l'ergonomie du moteur de recherche Exalead
mobilise près de 10% des effectifs de la société depuis un
an (soit 5 personnes sur 60), alors que le département R&D compte
25 personnes. Au sein de la société Noheto, éditeur de solution
de gestion de contenu, la répartition des personnes impliquées dans
le processus d'amélioration des interfaces se fait encore plus précise.
"Notre
démarche de refonte des interfaces homme-machine a impliqué de recourir à
un ergonome pour optimiser et formaliser les cinématiques de contribution, d'un
Web designer pour créer une charte graphique, de même qu'un monteur XHTML
labellisé Accessiweb pour intégrer les nouvelles interfaces de contribution dans
un code HTML compatible avec les derniers standards", précise Benoît
Secher, directeur R&D au sein de l'éditeur.
Pour autant, en préambule des phases d'investissements financiers,
il apparaît nécessaire de réaliser une phase de benchmarking
afin d'évaluer les avancées (et retards) de la concurrence en matière
d'interfaces et d'ergonomie logicielle.
"Nous avons initialisé la
démarche d'interface homme-machine en commençant par étudier il y a près de trois
ans les interfaces proposées par les outils concurrents et connexes. Bien que
laborieuse, cette étape s'est avérée essentielle pour éviter de reproduire certains
défauts et repérer des bonnes pratiques, afin d'initialiser le développement de nos
interfaces", fait remarquer Fabrice Bonan.
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