Pour mettre en uvre l'eSCM-SP, deux stratégies
Lamélioration continue peut être appréhendée par 2 voies différentes : celle des mesures et celle de la structure.
Dans le premier cas, le système du fournisseur est évalué via des mesures. Les résultats sont comparés aux objectifs définis par le management (du client ou du fournisseur ?). Les indicateurs en défaut sont alors identifiés, les écarts analysés et le plan damélioration établi.
Dans le deuxième cas, un organisme peut être amené à utiliser des dispositifs standards préexistants, pour se donner un cadre de référence et identifier ainsi les processus et pratiques à mettre en uvre pour améliorer son organisation Comment leSCM-SP intègre-t-il ces 2 approches ?
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Des mesures pour favoriser
l'engagement
du fournisseur
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LeSCM-SP exige la mise en place dactivités de mesures. Elles doivent être centrées sur les objectifs métiers et sétablir à travers les niveaux daptitude. Le référentiel ne définit pas dindicateurs en tant que tel. Il en présente à titre dexemple. Par contre, il spécifie des recommandations fortes sur le système de mesures à mettre en place.
Certaines sont génériques quand elles touchent la conception ou la définition de ce que doit être une mesure. À titre dexemple, citons ce qui est conseillé de prendre en compte pour :
- établir un programme de mesures ;
- définir une mesure ;
- catégoriser les indicateurs ;
- traiter les non conformités.
En revanche, en matière de déploiement, les mesures sont propres à chaque niveau daptitude, puisquil sagit à terme dévaluer les activités issues des pratiques.
Dans lesprit de leSCM-SP, le système de mesures doit découler aussi bien des objectifs organisationnels que de lengagement du fournisseur.
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S'adapter au contexte à travers
d'autres référentiels
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Il existe sur le marché, dautres référentiels. LeSCM-SP a été conçu pour rester compatible avec les suivants :
- CobiT ;
- BS 15000 et ITIL ;
- SW-CMM ;
- CMMI ;
- ISO9001 ;
- COPC 2000 (référentiel traitant de la certification des centres dappels. Appliqué au Canada et aux Etats-Unis).
Chacun dentre eux est analysé et traité dans un document dédié. Chaque comparaison entre leSCM-SP et un modèle tiers est décrit et porte sur les besoins, la structure et le périmètre couvert. Une évaluation du taux de couverture est faite pour chacun des référentiels.
Les résultats sont présentés sous forme de tableaux et de graphiques.
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Deux façons de se faire certifier
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La finalité du programme de certification est de fournir une manière fiable, objective et crédible pour mesurer le degré de conformité de tout fournisseur avec les pratiques de leSCM-SP. LITsqc assure la formation des évaluateurs. La certification est valide pendant 2 ans. Elle peut théoriquement être révoquée à tout moment, bien que la procédure de révocation ne soit pas explicitée.
Le processus repose sur 4 opérations de base qui sont :
- la mini autoévaluation ;
- lautoévaluation complète ;
- la mini évaluation ;
- lévaluation pour certification.
À partir de ces éléments, la certification peut être traitée en empruntant 2 parcours différents :
- Le premier consiste à exécuter tout dabord une mini autoévaluation. Celle-ci permet de mesurer lécart entre le résultat constaté et la situation cible. Elle identifie aussi les pratiques à mettre en uvre en priorité. Après une période de remise à niveau qui peut durer un an, lorganisme peut déclencher une auto évaluation complète pour déterminer sil est en mesure de passer la certification. Si les résultats sont concluants, rien ne lempêche alors de se lancer dans le processus dévaluation en vue dobtenir la certification.
- Le deuxième parcours commence aussi par la mini autoévaluation. Mais ensuite lorganisme peut avoir recours à la mini évaluation en lieu et place de lautoévaluation complète. Il lui est ainsi possible dattester, preuve à lappui, quil est conforme à un certain nombre déléments de leSCM-SP. Mais attention, seulement à un certain nombre, car pour obtenir la certification, il lui restera tout de même à exécuter le processus complet dévaluation.
Quelle que soit loption prise, lévaluation pour certification est soumise au préalable à un plan dévaluation approuvé par lITsqc.
Le certificat apporte la preuve que lorganisme est conforme aux exigences de leSCM-SP pour un niveau daptitude spécifique sur des services identifiés. La liste de tous les organismes certifiés est disponible sur le site de lITsqc.
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Une documentation répartie
sur plusieurs volumes
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La documentation est téléchargeable sur le site de lITsqc. Elle est constituée de plusieurs volumes :
- la présentation du modèle intitulé « The sSCM-SP V2 : Model Overview » qui présente la vue générale du modèle ;
- lexplication des pratiques, intitulée « The sSCM-SP V2 : Practice détails » contenant toutes les fiches descriptives des pratiques ;
- le système de mesure intitulé « Measurement and the eSourcing Capability Model for Service Providers V2 » ;
- les études comparatives détaillées (un volume pour chacune dentre elles) avec les référentiels pré-cités ;
- le code de pratique professionnelle, plus destiné aux évaluateurs.
Tous ces manuels ne sont disponibles quen anglais.
Conclusion
LeSCM-SP est un modèle très jeune. Il existe très peu de retour dexpérience en provenance de la Corée du sud ou de lInde où il est implanté.
Quest-ce qui fait que lon devra sy intéresser ?
LeSCM montre très bien les enjeux de leSourcing. Pour répondre à ces enjeux, les concepteurs ont su présenter une grille détudes sous 3 dimensions, avec des pratiques clairement identifiées et décrites de façon pragmatique sous forme de fiches. Cet ensemble impose une démarche structurante pour cerner les attentes quun client doit poser vis-à-vis de son ou de ses fournisseurs, et inversement.
LeSCM-SP nentre pas en conflit avec les autres référentiels tel que CMMI ou ITIL puisquil sappuie sur leurs acquis. Mais ces référentiels sont essentiellement centrés sur les services issus de leur activité métier. Avec leSCM, toute loriginalité repose sur le fait que le système est axé sur la relation client fournisseur avec un modèle conçu en 2 volets, chacun dentre eux supportant une certification qualifiant des services pouvant être issus de différents métiers.
Où peut se situer la difficulté ?
La difficulté apparaît vis-à-vis de la complexité du système lui-même. Dautres questions vont très vite venir à lesprit. Citons à titre dexemple :
- Comment va-t-on sy retrouver à travers les différents niveaux de certification portant sur différents services ?
- LeSCM-SP fait référence à dautres référentiels. Lorsque ces derniers évoluent, dans quelle condition leSCM doit-il évoluer ? Et quel sera limpact sur une certification en cours ?
- La démarche est-elle adaptée aux PME ?
Même si des questions demeurent, les concepteurs à travers la notion « deSourcing » ont su élargir le débat. De plus, compte tenu :
- du sérieux de lorganisme qui est à linitiative du projet, à savoir le Carnegie Mellon
- de lexpérience de ce même organisme dans dautres domaines (CMMI)
- du support des « majors » de linfogérance
- de lexhaustivité du système
Nous pouvons nous attendre à un succès certain de leSCM-SP.
Pour relire la première partie...
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