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| Comment la SOA redessine la gouvernance du système d'information |
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L'arrivée des architectures orientées services au sein des systèmes d'entreprise contribue à redessiner la manière de structurer les applications, mais aussi d'appréhender leur conception et leur maintenance.
(10/10/2006) |
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L'avènement des architectures orientés services (ou Service oriented architecture en anglais - SOA) conduit les directions des systèmes d'information (DSI) à adopter une nouvelle approche dans la mise en œuvre des applications d'entreprise et des processus métier informatisés.
Une telle architecture consiste, rappelons le, à concevoir un parc d'applicatifs (gestion des stocks, comptabilité, etc.) sous la forme de services, c'est-à-dire de composants réutilisables au sein de processus métier tiers (gestion de commandes, etc.), et ceci quels que soient les systèmes ou serveurs d'applications sous-jacents (mainframe, J2EE, .net, etc.).
"La SOA peut permettre d'économiser des coûts sur la maintenance, notamment dans la mesure où elle réduit la complexité des applications", commente Cyril François chez Capgemini Consulting. "Le modèle de développement précédant impliquait de revoir l'ensemble des briques associées pour réaliser un projet d'évolution applicative. Avec la SOA, ce n'est plus le cas."
Dans une approche de services, les composants sont mutualisés, et potentiellement modifiables sans impacter le reste du système d'information, notamment les applications avec lesquelles ils peuvent entretenir des connexions.
Le revers de la médaille : "il est nécessaire de dépenser beaucoup plus d'énergie qu'auparavant sur la conception en amont", prévient Cyril François. De nombreuses questions se posent en effet lors de cette phase. Comment va t-on utiliser les composants ? Quel doit être leur degré de granularité ? Quels seront leurs liens ?
Après l'adoption de serveurs d'applications standards, ainsi que de solutions de portail et d'annuaire (pour la gestion des accès aux logiciels serveur), la SOA introduit une nouvelle couche d'infrastructure transverse au système d'information.
"La SOA implique de revoir l'organisation de la MOE"
(Cyril François - Consulting) |
Mais, sur ce plan, cette nouveauté va plus loin que les briques horizontales adoptées jusqu'alors, qui se contentaient d'imposer aux chefs de projet certaines contraintes en matière d'architecture et de développement.
"L'arrivée de la SOA implique une remise à plat de la direction de la maîtrise d'uvre des développements qui doit passer d'une organisation par applications à une organisation par couches. Le SOA constitue en effet une couche au même titre que l'infrastructure de portail ou celle de la gestion des données. Une couche dans laquelle se retrouve l'ensemble des applications d'entreprise et les liens qu'elles entretiennent pour supporter les processus", argue Cyril François.
Ainsi, il semble difficile de conserver un mode de responsabilité trop cloisonné dans un environnement où les systèmes sont amenés à dialoguer et fournir de manière dynamique des fonctions exploitées au sein d'autres applications (c'est bien là la notion de service).
"On pourra alors plancher sur une politique de responsabilités internes à la DSI et de sous-traitance par couche", ajoute Cyril François.
"La sous-traitance pouvant être choisie notamment pour les couches les plus éloignées du cur de métier de l'entreprise. A l'inverse, les informaticiens internes devraient en toute logique être amenés à se rapprocher des équipes métiers, avec pour objectif de faire croître les bibliothèques de services et améliorer leur urbanisation", conclut Cyril François.
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