ENQUÊTE
Sommaire Emploi 
Richard Français (Team Partners Group): "Il est difficile de convaincre les jeunes informaticiens de s'intéresser au mainframe"
Ayant choisi de conserver une forte expertise dans les gros systèmes, la SSII maintient un positionnement dual nécessitant de se doter de compétences quasi-inexistantes sur le marché de l'emploi.   (20/10/2006)
  Enquête

Gestion des compétences rares

 Introduction
 Christelle Chappaz (Devoteam)
 François Boulet (CBL consulting)
 Richard Français (Team Partners)

JDN Solutions. Pourquoi avez-vous décidé de rester positionné sur les gros systèmes ?
Richard Français. Nous avons choisi de nous placer sur ce marché de niche et de ne pas le laisser tomber. Cette stratégie nous a permis de devenir un acteur des services informatiques de taille moyenne.

Au moment du passage à l'an 2000, beaucoup de SSII ont investi pour former leurs ingénieurs sur ces technologies. Les parcs de mainframe devaient en effet être mis à niveau. Les prestataires ont ensuite laissé tomber ce créneau, considérant qu'il ne s'agissait plus d'un domaine porteur.

Ces dernières années, ce marché essuie un important déficit de compétences, avec une population d'experts proches de la retraite et donc chers, pour des tâches à effectuer souvent à faible valeur ajoutée.

On compte en effet un certain nombre de sociétés possédant encore ce type de systèmes, en particulier dans des secteurs qui affichent des besoins transactionnels forts. C'est le cas de la banque ou de l'assurance mais également de la grande distribution et de certains domaines de l'industrie, en particulier certains constructeurs. Nos clients estiment que ces systèmes seront conservés durant encore au moins une décennie.

Comment assurez-vous la pérennité de votre expertise sur ce segment ?
Nous avons décidé de former nos collaborateurs, avec pour objectif de couvrir tous les besoins touchant aux gros systèmes, de l'exploitation à la maintenance en passant par l'assistance technique. L'idée était aussi de nous doter d'experts capables d'appréhender l'hétérogénéité des environnements informatiques, présentant à la fois des gros systèmes et des systèmes ouverts. Il nous fallait donc des profils compétents dans ces deux mondes.

Nos consultants jouissent d'une double employabilité : nouvelles technologies et mainframe"
Nous avons créé un cursus pour les jeunes diplômés que nous recrutons. Nous visons les profils de filières scientifiques de type Bac+5, informaticiens au pas. La cible est volontairement assez large. Nous leur proposons une formation de 2 à 3 mois. Nous lançons un tel programme pratiquement chaque mois.

Il porte à la fois sur le mainframe et les technologies de nouvelle génération. Ces deux axes ont pour but de répondre à notre stratégie duale. Il s'agit d'une formation interne. Pour certains domaines que nous ne maîtrisons pas en interne, il nous arrive néanmoins de faire appel à des partenaires.

Est-il facile de convaincre des informaticiens de vous rejoindre ?
Loin de là. Les écoles ne forment plus à ces technologies, considérées comme dépassées. Convaincre est d'autant plus ardu depuis que le marché de l'emploi IT a repris. Mais nous avons des arguments forts qui persuadent.

  Enquête

Gestion des compétences rares

 Introduction
 Christelle Chappaz (Devoteam)
 François Boulet (CBL consulting)
 Richard Français (Team Partners)

D'abord, nos consultants jouissent d'une double employabilité, nouvelles technologies et mainframe. En permettant d'appréhender les enjeux des systèmes hétérogènes, ce type de profil amène également assez rapidement à des projets plus intéressants, portant sur l'analyse de besoins et des problématiques plus fonctionnelles et pas seulement techniques.

Nous organisons des débats et des présentations de retours d'expérience pour les convaincre de ces arguments. Il est vrai aussi que nous sommes à la limite de notre capacité d'investissement.

Il faut aussi convaincre les décideurs - côté client - qui ont l'habitude de voir des consultants de la même génération qu'eux. Ils ont du mal à penser que des plus jeunes peuvent prendre en charge les mêmes tâches qu'eux. Le phénomène du papy boom - qui commence à se faire sentir et qui va s'accélérer dans les années qui viennent - les obligera sans doute à changer de point de vue.

Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions Sommaire Emploi
 
Accueil | Haut de page
 
 

  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters