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La lente percée des écrans flexibles et des claviers virtuels
Les périphériques d'affichage et de saisie connaissent de lentes mais certaines évolutions. Parallèlement aux initiatives de R&D qui se multiplient, la demande, elle, est tout juste naissante.   (20/10/2006)
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S'il est un domaine dans l'informatique qui connaît des évolutions plutôt lentes par rapport - notamment - aux composants matériels, c'est bien celui lié aux périphériques d'affichage et de saisie, aussi indispensables aujourd'hui tel que l'écran d'ordinateur ou encore le clavier.

Alors que l'écran LCD (Liquid Crystal Display) a fini par totalement s'imposer en cinq ans, au détriment du tube cathodique, la nouvelle génération d'écrans (OLED, flexibles...) tarde à véritablement prendre son essor.

Ainsi, selon notre confrère DigiTimes, les revenus générés par les ventes d'écrans OLED (Organic Light-Emitting Diode) ont baissé de 14% au deuxième trimestre 2006 par rapport à l'année précédente, pour atteindre péniblement les 110 millions de dollars.

Le cabinet d'études iSupply évalue même le marché des écrans flexibles à seulement 5 millions de dollars cette année, pour atteindre 339 millions de dollars... mais pas avant 2013 ! A titre de comparaison, le marché du LCD est estimé en 2005 (tous segments confondus) à 5 milliards de dollars, selon les chiffres du cabinet d'analyse Quixel Research.

Pourtant, les acteurs du marché sont loin de manquer de capacités d'innovation et fourmillent de projets en matière de recherche et de développement. Chacun mettant un point d'honneur à développer des écrans légers, fins, transparents et...faiblement consommateurs d'énergie.

Ainsi, c'est dès l'année 2000 que Philips a développé un prototype d'écran flexible - certes de taille modeste (64 pixels par 64 pixels) -, reposant non plus sur un principe de rétro-éclairage à l'image de ses ancêtres LCD, mais sur la capacité des molécules carbonées utilisées à émettre elles-mêmes de la lumière.

FOLED, PLED et encre électronique à la base de l'affichage de nouvelle génération
Les technologies qui se trouvent être à la base des écrans flexibles sont de deux ordres : elles peuvent tout d'abord reposer sur des diodes placées sur un substrat transparent en plastique dérivé du OLED, le FOLED pour Flexible Organic Light-Emitting Diode. Elles prennent également la forme d'une encre électronique formée de microcapsules, dont les particules noires et blanches sont soumises à une impulsion électrique pour permettre l'affichage.

Parmi les acteurs majeurs du marché des écrans flexibles, citons notamment Pioneer, Philips, Sony (alors que ce dernier vient d'abandonner la fabrication d'écrans LCD en octobre 2006), et le coréen Samsung. Ces deux derniers ayant d'ailleurs passé un accord avec l'américain Universal Display Corporation afin d'exploiter sa technologie FOLED dans plusieurs produits, respectivement en 2003 et en 2005.

Xerox a de son côté développé (dès 2003) ses propres technologies d'affichage, en concevant une encre semi-conductrice (à base de polythiophène) permettant d'imprimer des transistors sur une feuille de plastique. Les objectifs auront été doubles : faciliter le procédé de fabrication des écrans en évitant le recours aux salles blanches (principalement réservées aux écrans OLED), tout en les rendant aptes à supporter des torsions et les pressions.

E-link et Philips se sont également positionnés sur les technologies d'affichage de nouvelle génération. Et c'est en f'in d'année 2005 que Philips (avec sa filiale Polymer Vision) a présenté lors du salon IFA de Berlin un prototype d'écran déroulable d'une résolution de 320 pixels sur 240 pixels utilisant l'encre électronique de l'américain E-link. Philips, toujours lui, a également présenté au salon SID 2006 de juin dernier un prototype d'écran monochrome de 14,1 pouces (soit 1280 pixels par 800 pixels)

PLED pour Polymere Light-Emitting Diode, toujours dérivée d'OLED, est aussi une technologie d'affichage avec laquelle il faudra compter à moyen terme. L'originalité (et la force) de cette technologie développée notamment par le britannique CDT est de "transformer" n'importe quelle surface plane en écran. Le principe ? Un film de plastique transparent recouvre les polymères à l'état liquide pour les répartir de façon la plus homogène possible et permettre l'affichage.

Les claviers virtuels, principalement utiles en situation de mobilité
Cependant (et pour l'instant) les technologies sur écrans flexibles sont dans leur grande majorité monochromes. Samsung a toutefois présenté en novembre dernier son prototype d'écran flexible couleur d'une résolution de 640 pixels par 480 pixels. Citons également les écrans pliables de Polymer Vision, limités aujourd'hui à une taille de 4,8 pouces, correspondant à une résolution de 240 pixels par 320 pixels.

Autre domaine où l'innovation est présente, celui des interfaces de saisie - au premier rang desquels les claviers -, même si pour ces derniers, elle s'est faite de façon plus discrète. Plusieurs initiatives sont tout de même apparues pour tenter d'insuffler un vent de fraîcheur sur un segment de marché quelque peu atone.

Parmi elles, citons le clavier virtuel Bluetooth à infra-rouge (virtual keyboard ou VKB) fabriqué par i.Tech Dynamic (filiale d'Hutchinson Harbourg Ring) et distribué depuis début 2006. L'appareil, à peine plus imposant qu'un briquet, est capable de reproduire sur n'importe quelle surface l'image d'un clavier (au standard QWERTY uniquement), avec pour objectif de faciliter la saisie de textes dans le cadre - principalement mais pas uniquement -, de l'utilisation de plates-formes mobiles (Pocket PC, Smartphone, Symbian...).

Le clavier à touches OLED entièrement programmable, est quant à lui proposé par le russe Lebedev Studio et normalement disponible à la fin de l'année 2006. Sa version limitée à une télécommande à trois touches est par ailleurs d'ores et déjà disponible depuis août dernier, baptisée "Optimus mini three keyboard".

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Enfin, les produits Ergodex comme le DX1 Input System permettent à l'utilisateur de placer physiquement (et bien sûr de configurer) l'ensemble des touches d'un clavier. Cependant, cette initiative sympathique semble peiner à éveiller l'intérêt du grand public.

Et c'est bien là que se situe l'une des principales problématiques auxquels sont confrontés les constructeurs de périphériques de claviers virtuels et d'écrans flexibles. Ou comment concilier le fort besoin de se démarquer et d'innover par rapport à la concurrence tout en étant confrontés à une demande encore faible et incertaine de la part du marché. Gageons que le verdict attendra quelques années encore avant de tomber.

Dominique FILIPPONE, JDN Solutions
 
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