ENQUETE 
 
Frédéric Massy
Responsable marketing entreprise
Adobe
Frédéric Massy
"La richesse de services que propose Google tend à devenir un standard"
Avec Flex et Apollo, Adobe se positionne clairement comme un des acteurs du client riche avec lequel il faut compter. Le rendu Flash sert d'outil de séduction.
13/11/2006
 
  Enquête

Clients riches

 Analyse
 Frédéric Massy (Adobe)
 Laurent Jouanneau (XulFr)
 Guillaume Plouin (SQLI)
 Alexis Moussine Pouchkine (Sun)

JDN Solutions. Comment le client riche est-il abordé chez Adobe ?
Frédéric Massy. Chez nous, cela correspond aux produits issus de l'acquisition de Macromédia, à savoir Flex et Flash. Les Rich Internet Applications ou RIA, correspondent à une terminologie inventée par Macromédia, à l'époque basée sur Flash. L'idée était d'aligner un outil de rendu Flash avec un back office de données.

A quels besoins répond Flex ?
Nous avons lancé Flex en juin dernier, et l'outil a connu depuis des améliorations très significatives. En se basant sur Flash, nous essayons de déployer des applications riches sur les postes de travail et ce quelque soit le système d'exploitation ou le type d'applications Web.

Grâce au large déploiement du lecteur Flash, présent dans Windows XP, les applications Flex sont lisibles sur la plupart des postes sans avoir à gérer le déploiement.

L'arrivée du RIA, d'Ajax et de Flex correspond très clairement à une demande de nos clients de fournir plus de richesse, d'interactivité et une meilleure expérience à l'utilisateur en termes d'ergonomie et de fonctionnalité. La technologie HTML se limite au mode séquentiel par pages. Avec le RIA, nous essayons de faire converger l'étendue des possibilités d'une application bureautique avec la capacité de déploiement du Web.

Vous avez récemment segmenté votre offre de client riche. Pourquoi ?
Quand nous sommes arrivés avec Flex, le but du jeu consistait surtout à se frotter au marché. Flex 2 apporte plusieurs améliorations et notamment la segmentation de l'offre qui permet de planifier une stratégie de déploiement en masse auprès des développeurs, avec des connecteurs au niveau des bases de données ou des répertoires.

Nous travaillons d'ailleurs à bâtir un framework complet afin de faciliter la prise en main de la programmation Flash"
Il existe d'abord le SDK, un kit de développement pour créer une application Flash et au dessus de cela le Flash Builder qui offre un framework graphique de création d'application riche. Les clients s'appuient sur MXML pour créer l'ensemble de l'environnement graphique. Enfin, l'offre entreprise des Flex Data Services lie l'ensemble des données de back-office, des flux de transactions et les bus de données entre le frontal et le back-office.

Pour résumer, la création d'une application commence par tout ce qui touche au frontal, puis en rajoutant de plus en plus de connexion, le développeur se tourne vers le back-office pour finir par s'appuyer sur Flex Data Services.

Pourquoi avoir choisi MXML comme langage de description d'interface ?
Fondamentalement, parce que MXML - un peu comme XAML de Microsoft - est un langage qui nous permet d'utiliser toute la richesse des fonctions du langage Flash. Cela reste un environnement ouvert puisque s'appuyant sur la plate-forme Eclipse. Nous travaillons d'ailleurs à bâtir un framework complet afin de faciliter la prise en main de la programmation Flash.

Les frameworks Ajax vous concurrencent-ils ?
Ajax apporte une forte complémentarité à nos outils. Il propose déjà beaucoup de choses au niveau des interfaces Web, mais lorsque le site Web va vouloir concevoir des graphiques vectoriels, de la vidéo, du chat, de la synchronisation de données dans le cas d'une application de travail collaboratif, les technologies Flash s'avèrent plus appropriées.

Par contre, j'ai connu le cas d'une application faisant appel aux deux : Flex et Ajax. Il s'agit de Google Finances ou la partie extraction de données utilise Ajax et l'affichage de graphique utilise Flash à partir de Flex. Enfin, l'interopérabilité de Flash nous fait espérer un déploiement à terme de cette technologie au sein des terminaux mobiles.

Quelles sont les principales applications du client riche en entreprise ?
Avec le client riche, l'entreprise dispose de la richesse des interfaces graphiques client / serveur sur le Web"
Nous constatons deux typologies d'adoption : celle qui rejoint les enjeux de e-commerce ou de communication, et celle qui consiste à ajouter de l'interactivité. La richesse de services que propose un site comme Google tend à devenir un standard pour n'importe quel site Web, que ce soit pour de la banque en ligne ou pour fournir des services Web en interne à ses salariés.

Quel est le déclic qui explique aujourd'hui la montée des interfaces riches de type Ajax ?
Il y a d'une part un besoin. Sur le monde mainframe, l'entreprise dispose d'une environnement très facile à déployer mais très peu riche. L'architecture client / serveur offre davantage de richesse mais pose un problème de déploiement. Le navigateur Web s'avère intéressant car facile à déployer mais il reste limité en termes de fonctionnalités. Avec le client riche, l'entreprise dispose de la richesse des interfaces graphiques client / serveur sur le Web.

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 Frédéric Massy (Adobe)
 Laurent Jouanneau (XulFr)
 Guillaume Plouin (SQLI)
 Alexis Moussine Pouchkine (Sun)

Un autre point important à mes yeux : le changement des mentalités au cours des 18 derniers mois. Les architectures de services, la SOA et l'urbanisation sont vraiment des réalités et l'entreprise a désormais besoin d'un client pour consommer ses services là. Généralement, le travail sur les interfaces riches commence donc par l'approche RDA soit les applications riches.

Justement, comment répondez-vous à ce marché des applications riches ?
Par le biais de notre environnement Apollo où converge le lecteur Flash, HTML et notre technologie de présentation de document PDF. Au sein de l'offre SAP, Apollo se traduit par le projet Muse, où nous les aidons à refaire l'interface SAP pour bénéficier de toutes les nouvelles technologies Web. Par ailleurs, nous commençons à lier Flex avec l'application de portail Oracle.

 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Frédéric Massy est le responsable marketing entreprise chez Adobe France.

   
 
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