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François Coldefy (France Telecom R&D) : "La DigiTable complète le concept d'IHM mono-utilisateur" |
Les travaux sur les interfaces hommes-machines se poursuivent. Parmi les projets en cours, la DigiTable semble promise à un bel avenir autour des applications collaboratives et des jeux.
(23/11/2006) |
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JDN Solutions. Qu'est-ce que la DigiTable ?
François Coldefy. La DigiTable est un projet d'interface partagée pour table numérique collaborative en co-présence ou à distance.
La DigiTable est une interface tactile, interactive et multi-pointeurs horizontale. Elle dispose d'une surface sensible. Chaque utilisateur est assis sur un tapis et lorsque qu'il touche l'écran, le contact électrique créé fait office de pointeur.
Pour l'instant, la DigiTable
propose un seul pointeur par utilisateur, pour quatre utilisateurs maximum. Les travaux portent notamment sur l'amélioration de ces capacités.
Elle a été imaginée et mise au point par le laboratoire de recherche nord-américain de Mitsubishi, le MERL. Il s'est en outre construit autour de la DigiTable un projet exploratoire du Réseau National des Technologies Logicielles (RNTL) dont France Telecom R&D est partenaire.
Quels aspects ce projet englobe-t-il ?
L'objectif de départ est clairement de travailler sur l'évolution des interfaces hommes-machines avec en ligne de mire la possibilité d'interagir sur des données numériques, en opposition mais surtout en complémentarité au concept "mono-utilisateur" du PC ou du PDA, pour ne citer qu'eux.
Le laboratoire Clips Imag (Communication Langagière et Interaction Personne-Système Institut
d'Informatique et Mathématiques Appliquées de Grenoble) travaille en particulier sur l'amélioration du système de contacts : à l'aide d'images analysées par ordinateur pour connaître les points de contact exacts sur l'écran tactile, le système DigiTable pourrait à terme devenir multi-pointeurs..
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La DigiTable
© France Telecom R&D - Digitable |
De son côté, le LIMSI ( Laboratoire d'Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l'Ingénieur à Orsay) et Intuilab (PME toulousaine) réfléchissent à de nouveaux modes d'interaction entre le système et les utilisateurs. Autour par exemple de l'orientation des documents puisqu'il n'y a plus de notions de bas et de haut sur un écran horizontal.
Chez France Telecom R&D, les travaux s'orientent principalement sur la communication distante entre deux sites équipés de la DigiTable à la fois en termes de contact visuel entre les utilisateurs (pour savoir qui fait quoi sur l'interface) mais aussi sur la visualisation du geste distant sur l'interface elle-même.
Enfin, le LCPI (Laboratoire Conception de Produits et Innovation, Ecole Nationale Supérieure des
Arts et Métiers, Paris) fait des recherches autour des possibilités de créativité collaborative et le laboratoire Lussy de l'ENST de Bretagne (Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications) réfléchit à une application très complexe de surveillance maritime.
Avez-vous des idées d'applications concrètes de la DigiTable ? Faut-il se doter d'équipements particuliers pour son fonctionnement ?
Des applications collaboratives professionnelles |
De nombreuses applications professionnelles, notamment autour du travail collaboratif, sont en phase de réflexion ou en cours d'expérimentation. Néanmoins, d'autres utilisations, notamment dans le secteur du jeu vidéo, sont envisageables.
Aucun pré-requis en particulier n'est nécessaire.
La DigiTable est un écran tactile connecté via un port USB. Si elle fonctionne parfaitement sur Windows, la portabilité sur Linux et Mac est latente. MERL y travaille.
En termes de bande passante pour la connexion entre deux sites distants, la DigiTable n'est pas très gourmande puisqu'après synchronisation des contenus, seul le delta après modification sur une interface est communiqué à l'autre interface. L'aspect vidéo est en revanche plus générateur de volumétrie de données.
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