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La bataille écologique des fournisseurs informatiques
Pouvoirs publics, fournisseurs de matériel informatique et entreprises se mobilisent pour tenter de préserver l'environnement. Les bonnes pratiques se mettent progressivement en route.   (11/12/2006)
  Enquête

L'informatique verte

 Analyse
 Diaporama
 Eudes du Rivau (Maporama)
 Sarah Martin (ADEME)

Avec près de 1,7 million de tonnes de déchets d'équipements électroniques et électriques (DEEE) générés par an en France, il devient plus qu'urgent de voir les entreprises sensibilisées aux enjeux de la préservation de l'environnement et du traitement de leurs déchets.

Et parmi les grandes "familles" de déchets, ceux issus de la filière informatique ne font pas partie des moins nocifs pour la santé et l'environnement, nécessitant par ailleurs un traitement spécifique (lire l'entretien de Sarah Martin, ingénieur en charge des déchets d'équipements électriques et électroniques au sein de l'ADEME).

Pourtant, les mentalités semblent évoluer doucement. Ainsi, selon les derniers chiffres publiés par l'ADEME, pas moins de 72% des français veillent aujourd'hui à réduire leur consommation d'énergie au quotidien, alors qu'ils n'étaient que près d'un sur quatre deux ans auparavant. De même, 31 % d'entre eux choisissent dorénavant de se procurer des produits respectueux de l'environnement, contre 17% en 2004.

Pour une entreprise, rien de plus simple pour faire état de son engagement envers le respect de l'environnement et de l'écologie que d'adopter une démarche volontaire, en étant certifiée ISO 14 000 et/ou 14 001. Son existence constituant dès lors le signe fort d'une politique verte requérant - entre autres - la conduite régulière d'audits internes et externes.

L'industrie informatique, au cœur d'un paradoxe environnemental
Parmi les principaux points de vigilance caractéristiques d'une démarché volontariste de préservation de l'environnement, figurent notamment la baisse de leur consommation électrique (lire notre diaporama)... loin d'être acquise cependant.

"Nombre d'entreprises et de particuliers ne se préoccupent pas des conséquences environnementales de recourir par exemple à des unités centrales dotées d'alimentations d'une puissance supérieure ou égale à 1 000 watts", constate - amère - Eric Mahé, responsable des nouvelles technologies au sein du constructeur Sun.

Mais, paradoxalement, il semblerait qu'il ne faille pas pour autant mésestimer le rôle et le potentiel de l'informatique et des technologies de l'information dans leur contribution bénéfique.

"Le développement des sites d'échanges en ligne donne la possibilité aux individus de recycler leurs objets, tandis que le commerce en ligne, au travers de l'acheminement commun des marchandises vers des points relais-colis permet une mutualisation des coûts de transport et la diminution de l'émission de gaz carbonique", note Eudes du Rivau, directeur technique de Maporama (lire son interview).

Plus spécifiquement, éditeurs et fournisseurs de matériel informatique (et par la force des choses, producteurs de déchets électrique et électronique), ont un rôle pilier à jouer dans la bataille environnementale. Par l'élimination de substances néfastes tout d'abord, mais également en prenant en charge la gestion des déchets chez leurs clients avec la mise en place d'une chaîne de collecte et d'acheminement. Enfin, ces acteurs participent - sans doute plus que tout autre - à la diminution du volume des emballages.

Les fournisseurs informatique font la course aux programmes de réduction d'émission de C02
Bien que n'ayant pris la corde du virage écologique que récemment par rapport à d'autres industries (comme celle de l'automobile), les fournisseurs placent petit à petit leurs pions, soit en adoptant des "comportements citoyens" en montrant l'exemple, soit en traduisant dans leurs produits leur engagement : matériels consommant moins d'électricité, travail amont d'éco-conception pour en faciliter le recyclage...

Ainsi, les industriels informatiques semblent par exemple aujourd'hui faire la course au plus ambitieux programme de réduction d'émission de gaz carbonique, privilégiant le travail à distance de leurs collaborateurs, connectés à l'entreprise depuis leur domicile.

"Le programme mondial I Work, adopté aujourd'hui par 40% des employés de l'entreprise, a permis d'économiser près de 40 millions de dollars en frais de déplacements", signale Eric Mahé (Sun). Du côté du constructeur Hewlett-Packard, un programme similaire a également été mené et éviterait la production de près de 24 000 tonnes de CO2 par an.

Du côté des initiatives marquantes mises en place par les fournisseurs informatiques, citons notamment celle de Xerox, qui a mis au point un procédé réduisant le besoin d'énergie pour fabriquer ses toners d'impression et permettant d'économiser près de 30 millions de kilowatts par heure d'ici à 2008. Ou encore le Linutop (distribution Linux-Debian), ordinateur miniaturisé, dépourvu de ventilateur et de disque dur pesant tout juste 280 grammes.

Pour autant, il ne faut pas perdre de vue que l'implication des entreprises informatiques (au même titre que tout producteur) dans la préservation de l'environnement se traduit par un coût directement supporté par le client-consommateur.

"Depuis le 15 novembre 2006, chaque étiquette de produit électrique faisant partie du champs d'application du décret doit mentionner la part de l'éco-contribution versée par le producteur mais répercutée entièrement sur son prix de vente", fait remarquer Richard Chiesura, adjoint délégué général et responsable du pôle déchets au sein de l'association Amorce.
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En outre, si l'on peut être tenté de discerner l'existence d'une politique marketing savamment orchestrée derrière l'alibi de l'engagement des fournisseurs informatiques envers la préservation de l'environnement (processeurs "verts"...), force est de constater que le principal frein n'est pas de leur ressort.

"La prise en compte de la consommation électrique commence à faire partie des politiques d'achat des entreprises même si elles demeurent toutefois peu nombreuses à faire primer les impacts environnementaux avant le coût d'acquisition", annonce Laetitia Flahaut, responsable environnement au sein de Dell France".

Et la responsable de préciser : "il est pour le moment difficile de convaincre les clients de payer davantage pour préserver l'environnement ; la politique environnementale ne devant pas être un poids financier supplémentaire pour l'entreprise".

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Dominique FILIPPONE, JDN Solutions Sommaire Acteurs
 
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