Frédéric Sebag > Groupe Open

C'est à 25 ans que Frédéric Sebag lance sa carrière en tant que commercial au sein de la SSII Cosi. Salarié entreprenant, il ne tarde pas à devenir entrepreneur. Deux ans plus tard, il propose en effet à sa société de créer une filiale nommée Open Technologies et dédiée à l'intégration de serveurs Unix. Il rentre d'abord au capital, puis lorsque Cosi est rachetée en 1991 par un concurrent, Frédéric Sebag rachète les actifs de la filiale pour 1,5 million de francs.

"Je ne crois pas qu'il y ait une formation à l'entreprenariat. Il y a certes des connaissances que l'on peut acquérir pour mieux accompagner son action, mais la vrai compétence est interne. Je n'avais pas de compétences susceptibles de m'emprisonner dans un schéma de pensée type. Cependant, il faut savoir reconnaître ses carences et embaucher les personnes capables d'y palier", soutient Frédéric Sebag.

Grâce à ses échecs, à ses tâtonnements, le dirigeant a appris peu à peu les situations auxquelles sont confrontés tous les patrons de société informatique, même si le démarrage de l'activité a été long et peu rémunérateur. Peu importe, il s'agissait dans ce cas précis d'obtenir un espace de liberté pour s'exprimer.

"Je n'ai pas senti de différences en tant que patron ou en tant que salarié. C'est au fil du temps quand l'entreprise grandit et que les personnes extérieures vous voient comme le patron que vous commencez à changer. Mais ce n'est pas dans une optique de reconnaissance personnelle que je me suis lancé", indique le P-DG de Groupe Open.

Dans les années 1990, il participe aux opérations de croissance externe avec Laurent Sadoun, puis fait entrer sa société en bourse. Le changement de statut qui en découle lui fait découvrir le monde des investisseurs et des capitaux risqueurs, puis l'international. Depuis 2005, il est devenu Président du directoire de Groupe Teamlog, désormais filiale de Groupe Open.

"Notre processus de décision reste très ouvert. Je pars du principe que si les acteurs impliqués dans le processus de décision ne sont pas d'accord, c'est que je n'ai pas su les convaincre et donc qu'il ne faut pas poursuivre dans ce sens. L'autorité s'utilise pour changer de collaborateur mais pas pour les influencer", estime Frédéric Sebag.