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La
société de transport orléanaise filtre
ses usages Internet |
Par
souci de conformité légale et pour diminuer les interventions
sur les postes de travail, la Semtao choisit de filtrer l'utilisation
d'internet de ses salariés. Un projet humain avant d'être technique.
(18/12/2006)
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La société d'exploitation des transports de l'agglomération
orléanaise (Semtao), avec 22 rames de tramway et 200 bus, transporte
quotidiennement 100 000 personnes dans la ville du Loiret.
Hormis ses 474 conducteurs, l'opérateur de transport urbain
compte 250 utilisateurs de l'outil informatique, dont 8 personnes
rattachées à la DSI.
Les employés, à des fins professionnelles et aussi parfois personnelles,
sont amenés à utiliser Internet depuis leur poste de travail.
Une utilisation pas toujours raisonnée et qui n'allait pas "sans
entrainer quelques problèmes techniques, dont l'indisponibilité
d'ordinateurs du fait notamment de la contamination par des
spywares", relate le directeur informatique, Olivier Parcollet.
S'appuyant
auparavant sur le produit de filtrage d'URL Open Source SquidGuard,
l'entreprise de transport choisit de migrer vers une solution
plus performante. Si SquidGuard présente l'avantage d'être gratuite,
l'application est loin d'offrir un niveau de filtrage suffisant.
De plus, plusieurs heures doivent être hebdomadairement consacrées
au paramétrage, au risque parfois de porter atteinte à la vie
privée des salariées lors de l'analyse des logs.
La Semtao renonce dans un premier temps à adopter des produits
américains tels que ceux proposés par Websense. Comme l'explique
le DSI, "ces derniers étaient, au moment du projet, pensés pour
des lois américaines et non destinés à un cadre réglementaire
français, totalement différent". En outre, les règles de filtrage,
reposant sur une base de connaissances anglo-saxonne, laissaient
passer de multiples requêtes d'utilisateurs français.
Compte tenu de l'importance du volet légal dans le projet -
l'activité des salariés étant monitorée -, la Semtao se tourne
vers la solution de filtrage d'URL d'Olfeo. Cette dernière,
adaptée à la législation française du travail, s'accompagne
en effet d'un dossier juridique sur lequel va s'appuyer le service
juridique de l'opérateur pour sa validation.
Des discussions menées par la DRH deux
mois avant le déploiement |
Olfeo se compose d'une couche de filtrage appliquée au serveur
proxy Open Source Squid dont dispose déjà la Semtao. Ainsi,
hormis quelques difficultés lors de l'intégration à l'annuaire
LDAP, le déploiement de l'application n'aura nécessité qu'une
demi-journée. Dès lors, tout employé souhaitant naviguer sur
un site référencé dans la base de connaissance d'Olfeo voit
s'afficher une page personnalisable spécifiant les raisons de
l'interdiction.
Toutefois, des usages légitimes peuvent parfois être bloqués
par l'application. "Les collaborateurs pourront dans ce cas
soumettre une URL à l'équipe d'administration, accompagnée d'un
message expliquant les raisons de leur demande. Si celle-ci
ne présente aucun risque, et après validation hiérarchique,
un cas d'exception sera paramétré dans l'outil. Après plus de
2 ans d'utilisation, dix cas d'exception seulement ont été renseignés",
déclare Olivier Parcollet, qui souligne également le temps dégagé
sur la restauration des ordinateurs contaminés et sur la gestion
de SquidGuard.
Hormis quelques protestations initiales, le filtrage est plutôt
bien accepté par le personnel. Une réussite qui pour le directeur
informatique "tient avant tout à la bonne communication réalisée
en amont auprès du personnel pour expliquer qu'Olfeo n'impacterait
ni leur vie privée ni leur productivité". Ainsi deux mois avant
le déploiement, des discussions menées par la DRH sont engagées
avec les employés et les délégués du personnel.
Le
projet en bref
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Entreprise
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SEMTAO
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Secteur
d'activité
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Transport
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Nombre
de salariés
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700
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Type
de projet
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Filtrage
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Solutions
retenues
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Olfeo,
Squid
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Date
de mise en production
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2004
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