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| ERP : le module Self-Service graisse les rouages des DRH |
| L'outil de gestion intégré devient outil de gestion individuelle avec le module Employee Self-Service. Chaque salarié y est acteur de ses propres flux administratifs.
(17/01/2007) |
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"Entrée libre" sera bientôt inscrit sur les portes des ERP dans les entreprises. C'est en tout cas la très forte tendance du secteur : une partie de la gestion des ressources humaines est désormais confiée... aux salariés eux-mêmes.
C'est le principe du module Employee Self-Service (ESS). Qui transfère certaines tâches du service RH aux équipes opérationnelles. "La gestion du profil, la gestion du temps ou le suivi de la procédure annuelle d'évaluation sont autant de tâches que le module ESS permet de confier aux salariés" explique Didier Faure, responsable avant-vente J.D. Edwards chez Oracle sur la zone EMEA.
En second niveau, les managers opérationnels interviennent quant à eux sur les tâches d'approbation. "Ils interviendront par exemple pour l'acceptation des congés payés, la mise à jour des compétences requises pour le poste ou dans le processus d'évaluation annuelle" poursuit le responsable.
De son côté, le service RH n'en perd pas pour autant la main puisque le module ESS reste interfacé avec le système d'information RH de l'entreprise. "L'ESS permet surtout au service RH de se départir de tâches à faible valeur ajoutée" scandent en chœur le responsable d'Oracle et Bernard Just, consultant indépendant et auteur de l'ouvrage Du DRH au Self-Service (Editions L'Harmattan).
"Commencer par une tâche simple"
(D. Faure - Oracle)
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"Au départ, le service RH a le sentiment d'une certaine perte d'autonomie, commente l'auteur. Mais il se rend très vite compte que le temps dégagé lui permet de se consacrer plus à son cœur de métier". C'est aussi le cas des opérationnels : "Les tâches de saisie sont moins rédhibitoires puisque chacun saisit ses propres données".
A la seule condition que le déploiement soit progressif. Pour Didier Faure, il est primordial de commencer par transférer une tâche simple. Bernard Just insiste pour sa part sur sa valeur ajoutée pour le salarié. La saisie des congés payés répond aux 2 critères et semble donc être un excellent préambule à la mise en œuvre du module ESS.
Alors, le module ESS, nouvelle tendance ? Tendance, oui. Nouvelle, pas vraiment. "Le self-service a fait son entrée dans les ressources humaines dès le début des années 2000, se souvient le consultant. A l'époque, ce sont les secteurs de la banque et de l'assurance qui se sont lancés les premiers".
Plutôt étonnant donc dans un secteur généralement peu réputé pour arriver le premier sur le front des nouvelles technologies. "Le passage aux 35 heures n'y est pas étranger, explique-t-il. Le surcroît d'activité pour les services RH est sans doute même l'élément déclencheur".
"Des coûts dérisoires en compraison du service rendu"
(B. Just - Auteur & consultant)
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Les autres secteurs ont naturellement suivi. "Et, pour Bernard Just, il serait dommage de ne pas en profiter. Les coûts sont vraiment dérisoires en comparaison du service rendu".
Notamment en termes d'image pour les DRH qui, défaits des questions administratives, concentrent alors leurs efforts sur les services à forte valeur ajoutée tels que la gestion des compétences ou la gestion de carrière.
De fait, les nouvelles dispositions réglementaires, généralement synonymes de tâches administratives supplémentaires, sont accueillies avec sérénité. "Certaines entreprises ont immédiatement intégré le DIF à leur module ESS", sourit le consultant.
Et le self-service atteint petit à petit d'autres fonctions de l'entreprise. Tel le service commercial : "la mise en place d'un extranet clients en est une parfaite illustration. Et dans tous les cas, l'objectif est le même : réduire les coûts des tâches administratives en les automatisant au maximum", conclut Didier Faure.
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