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Symantec croque Altiris pour 830 millions de dollars
Positionné sur le créneau de la sécurité et du stockage, Symantec rejoint désormais le monde de l'administration de parc. Un rachat qui récompense à prix d'or la croissance d'Altiris.  (30/01/2007)
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 Chat avec Nicolas Bonte (Symantec)
Bien décidé à s'affranchir du seul marché de la sécurité informatique, Symantec a encore frappé sur les marchés financiers en s'adjugeant ce lundi l'éditeur Altiris pour 830 millions de dollars. Le spécialiste de la gestion de parc s'était de son coté rapproché du monde de la sécurité en rachetant en 2005 Pedestal, éditeur d'outils de détection des vulnérabilités.

Altiris possède un large catalogue de solutions dédiées à la gestion des actifs (mobiles, PC, serveurs), à la gestion des architectures orientées services, au support client (help desk), à la gestion des configurations. Plus proche de Symantec, l'éditeur est par ailleurs présent dans le domaine de la mise en conformité (compliance) et la gestion de règles applicatives.

Il propose par ailleurs des connecteurs entre ses solutions et des produits tiers comme IBM Director, Microsoft SMS, PeopleSoft, Remedy, Dell Client Manager ou encore HP OpenView. Depuis peu, l'éditeur a beaucoup communiqué sur ses outils d'automatisation pour faciliter la migration vers Windows Vista. Certaines de ses activités se recoupent toutefois avec celles de Symantec : la restauration de données, la télédistribution et la protection du poste de travail.

Sur le plan financier, Altiris est une société bénéficiaire depuis 2003 et surtout en pleine croissance. Son chiffre d'affaires a bondi de 20,6 millions de dollars en 2001 à 103,4 millions de dollars en 2005. Son résultat net qui avoisinait les 15 millions de dollars en 2003 et 2004, a chuté légèrement en 2005 à 3,2 millions de dollars. En 2006, la société s'attend à réaliser encore une forte croissance et table sur un chiffre d'affaires compris entre 226 et 230 millions de dollars.

1000 employés concernés par cette fusion
Chez Symantec, la gestion du poste client était déjà prise au sérieux à travers des produits comme LiveState (gestion de patchs, administration, restauration des données), et des solutions de découverte du réseau et de télédistribution (Remote Control / pcAnywhere), mais pas de manière aussi poussée que chez un spécialiste du domaine. En matière de gestion des identités par exemple, Symantec part de zéro.

"Symantec possède quelques fonctionnalités basiques comme le partitionnement ou l'image disque qui ont été embarqués dans Ghost ou LiveState. Cependant, Altiris a développé une solution de gestion des postes clients aux fonctionnalités plus profondes et entièrement intégrées à la gestion des actifs : déploiement de logiciels, gestion des correctifs, modules de service desk, et modules de gestion de serveurs. "Nous voyons cela comme une opportunité d'intégrer chacune de ses technologies dans une solution plus large de gestion des systèmes", indique John Brigden, vice-président EMEA.

Altiris devrait être absorbé intégralement d'ici la fin du deuxième trimestre 2007 au plus tard. L'équipe de direction est gardée, le P-DG Greg Butterfield occupera la direction de la division Altiris chez Symantec. "Nous estimons que placer Altiris comme une entité séparée permettra dans un premier temps de multiplier les synergies. L'enjeu de cette acquisition concerne moins l'intégration de technologies que lors de nos précédentes transactions", poursuit John Brigden.

Les produits seront donc vendus dans un premier temps comme des solutions autonomes. Sur les 1000 employés que comptent Altiris, Symantec a indiqué qu'il mettait en place un programme particulier pour limiter les départs volontaires. Pas de détails en revanche sur les possibles impacts sur l'ensemble des salariés du nouveau groupe.

Fait amusant, les deux sociétés avaient appris à se connaître en 2001 au cours d'un procès intenté par Altiris à l'encontre de Symantec pour violation de brevets. Cet épisode aboutit à la condamnation de Symantec à une amende de 10 millions de dollars en 2005, et à la signature d'un accord croisé de licences.

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 Chat avec Nicolas Bonte (Symantec)
Symantec, lui, continue son chemin dans le top 10 des éditeurs mondiaux et rattrape peu à peu Microsoft. La société affiche pour ses 9 derniers trimestres fiscaux un chiffre d'affaires de 3,8 milliards de dollars (+32%) pour un résultat net de 332 millions de dollars.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
 
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