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OSPF pour Open Shortest Path First
Protocole d'accès réseau interne, il vise à minimiser les échanges entre routeurs pour les grands réseaux distants d'entreprise. Son principe : découper en petites zones le réseau puis établir une hiérarchie.   (07/02/2007)
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Qu'est-ce que le protocole OSPF ?
OSPF signifie Open Shortest Path First. Ce protocole réseau est utilisé pour faciliter le routage du trafic dans les réseaux longue distance (WAN). Il fonctionne sur la base de l'algorithme de Dijkstra qui calcule le plus court chemin d'un point du réseau à un autre en établissant un arbre logique. Cet arbre est reproduit de manière informatique par le biais d'une base de données contenant les liens du réseau et leur état. Au cours de son passage sur les trames du réseau, l'OSPF laisse donc des marques (tags) qui se propagent ensuite au gré des autres communications.

Le principe de l'OSPF consiste à découper une infrastructure réseau large en multiples zones, toutes reliées à une zone tampon. Toutes les communications d'un sous-réseau à un autre passeront obligatoirement par cette zone tampon et sont donc physiquement connectées. Les tags échangés entre les routeurs ne concernent que la zone à laquelle ils appartiennent. Chaque zone possède ainsi sa propre topologie mais ne connaît pas celle des autres. L'organisation est hiérarchique.

Quel est l'intérêt de l'OSPF ?
L'OSPF limite le trafic entre routeurs grâce à son système de zones indépendantes. D'une part, parce que la table de routage est plus petite (le routeur ne contenant que les informations de sa zone), d'autre part parce que lors du calcul du plus court chemin, la zone étudiée est limitée. Il est donc plus rapide de connaître le chemin pour aller d'une zone A à la zone tampon, que d'un point A à un point B inconnu. Le rapprochement des tables de routage entre machines est également plus rapide du fait de leur petite taille.

Un chemin de secours défini par l'algorithme du TDSP
Conçu au sein de l'IETF (Internet Engineering Task Force), l'OSPF a surtout eu pour objectif de corriger les défauts de l'ancien protocole RIP. Ce protocole calculait toutes les 30 secondes le nombre de ponts nécessaires pour aller d'un point à un autre du réseau, causant des problèmes de temps de convergence lors du rapprochement de deux tables de routage. Pour ne pas trop restreindre les chemins proposés aux routeurs dans le cas de l'OSPF, un chemin de secours indépendant du premier chemin est toujours associé à chaque point du réseau par l'algorithme TDSP (Two Disjoint Shortest Paths).

Que se passe-t-il lorsqu'un lien de l'arbre change d'état ?
Si un routeur a connu un dysfonctionnement, le routeur de secours prend la main. Un routeur prévient ensuite les autres du changement en leur envoyant un paquet IP LSU (Link State Update) qui détaille les nouvelles entrées du chemin. Les routeurs mettent ensuite leurs bases de données à jour. Des paquets de découverte envoyés périodiquement permettent de recevoir l'état des liens, l'identifiant du routeur et sa priorité.

Contrairement au système précédent du protocole RIP, où les routeurs incrémentaient le nombre de sauts séparant l'émetteur de la cible à chaque pont, l'OSPF mesure juste l'état du lien qui les sépare. Cependant, pour limiter l'impact des dysfonctionnements sur le réseau (le nouveau calcul des chemins étant gourmand en ressources), les opérateurs télécoms limitent généralement la taille des zones à quelques dizaines de routeurs.

Quels sont les concurrents de l'OSPF ?
Tous les protocoles de routage à vecteur de distance dont les mises à jour sont plus fréquentes, mais occasionnent une convergence lente. En revanche, ces protocoles offrent l'avantage d'une plus grande souplesse. Mais l'intelligence est courte, chaque point du réseau organisant le trafic en fonction de la vue de ses voisins. Le RIP ou l'IGRP appartiennent à cette catégorie des protocoles réseaux à vecteur de distance.

Mais pour les grands réseaux, le principal concurrent de l'OSPF est le BGP (lire l'article du 08/03/2005). Contrairement à l'OSPF qui travaille à l'intérieur d'un réseau autonome, ou IGP (Interior Gateway Protocol), le BGP organise les échanges d'informations de routage entre passerelles en bordure des réseaux intérieurs, ou EGP (Exterior Gateway Protocol). Contrairement à l'OSPF qui s'appuie sur le protocole IP pour échanger les informations de routage, BGP passe par des connexions TCP.

Quels sont les modules qui viennent compléter OSPF ?
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OSPF peut être utilisé en conjonction avec la fonction de cryptage MD5 de manière à placer un système d'authentification avant d'accorder les échanges entre routeurs. Depuis la version 3 d'OSPF, le protocole peut travailler indifféremment sur IPv4 ou IPv6. Des extensions à l'OSPF concernent par ailleurs le multicast de manière à faire communiquer simultanément un groupe d'ordinateurs sous une adresse de groupe. Le protocole MOSPF a été défini par l'IETF sous la référence RFC 1584.

Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
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