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Les centres de données plus polluants que les usines ?
Un premier rapport mené aux Etats-Unis vise à alerter l'opinion sur les coûts financier et énergétique liés à la multiplication des serveurs. Des optimisations à tout niveau sont nécessaires pour endiguer le phénomène.  (20/02/2007)
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Dossier Exploitation informatique
La consommation électrique des centres de calcul informatique aux Etats-Unis en 2005 s'établit à 45 milliards de kilowatts-heure, soit la dépense de toute une année pour un état comme le Mississipi ou l'équivalent de la production de 5 centrales nucléaires. C'est le constat que dresse la dernière étude menée par la société IDC pour le compte d'AMD.

Une donnée alarmante pour l'environnement, sachant que cette consommation a doublé depuis l'an 2000. A l'heure où scientifiques et écologiques appellent à économiser les ressources naturelles de la planète, la consommation énergétique des centres de calculs pose problème. Outre l'aspect écologique, les responsables de cette étude mettent également l'accent sur les coûts : 45 milliards de kilowatts-heure correspondent à une dépense annuelle de 2,7 milliards de dollars.

En 2000, les Etats-Unis hébergeaient près de 5,6 millions de serveurs, dont 4,9 millions de serveurs d'entrée de gamme (87.5%). Cinq ans plus tard, le nombre de serveurs présents aux Etats-Unis est passé à 10,3 millions, dont 9,9 millions sont des produits d'entrée de gamme (96%). Ces chiffres correspondent aux études annuelles sur le marché des serveurs, qui constatent un basculement des clients vers les serveurs peu coûteux et facilement remplaçables à l'image des serveurs lames.

Or, pour les analystes, cette montée en puissance, qui vise à fournir sur Internet plus de contenu et de services aux consommateurs notamment, donne lieu à une sous optimisation des machines.

Ces serveurs d'entrée de gamme se retrouvent généralement dédiés à une tâche précise, alors même qu'ils n'utilisent que 10% de leur capacité de calcul en moyenne. Mais à 10% de leur capacité de calcul, ils consomment presque autant d'énergie qu'à 100%. Conclusion, une unité de calcul dépense en moyenne 15% d'énergie en plus aujourd'hui qu'il y a 5 ans, tout paramètre égal par ailleurs.

Première solution proposée, la consolidation de serveurs et la virtualisation
Si la consommation énergétique des centres de calculs ne représente que 1.2% du total de l'électricité utilisée aux Etats-Unis en une année, sa part n'est plus marginale. Cela représente autant que la consommation des téléviseurs couleurs de toute la nation, et ce chiffre progresse chaque année de 14% en moyenne.

Pour le responsable de l'étude, Jonathan Koomey du laboratoire scientifique de Berkeley, les solutions existent. Première solution proposée, la consolidation de serveurs et la virtualisation. Deuxième idée, l'utilisation de solutions de refroidissement capables de se réguler dynamiquement. Même le stockage et les alimentations pourraient être optimisées selon le chercheur.

Mais plus important, il préconise aux clients de tenir compte de la consommation électrique et des systèmes de refroidissement lors de leurs achats de serveurs. Car l'étude alarme sur la situation à venir. Si la croissance du marché des serveurs se maintient de 2006 à 2010 telle qu'elle a été de 2000 à 2005, l'énergie dépensée pour les centres de calcul fera un bond de 76%.

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Les dernières évolutions des processeurs vers plusieurs cœurs alimentés à basse tension et activés selon les besoins de l'utilisateur vont d'ailleurs dans le bon sens, estime l'étude. Les responsables ont d'ailleurs invité le département de l'énergie et l'agence pour la protection de l'environnement à agir ensemble dans le cadre des résultats de cette étude.

 
 
Yves DROTHIER, JDN Solutions Sommaire Infrastructure
 
 
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