|
| |
|
|
| Sommaire
Emploi |
 |
| Le cap des 500 000 informaticiens franchi en 2010 |
| Au sein du secteur informatique, 149 000 emplois ont été créés entre 2005 et 2015. La croissance privilégierait les techniciens plutôt que les cadres. Le secteur devra cependant attirer plus les femmes.
(20/02/2007) |
|
Co-écrit par le CAS (Centre d'analyse stratégiques) et la Darés (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), le volumineux rapport intitulé "Les métiers en 2015" fait notamment état de fortes créations d'emplois dans le domaine informatique. A peine 200 000 en 1985, ils seront selon les analystes plus de 600 000 informaticiens en 2015.
Le cap des 500 000 informaticiens devrait même être franchi d'ici 3 ans. Entre 2005 et 2015, la création nette d'emploi d'informaticiens s'établirait à 149 000. Toutefois, les auteurs de l'étude prévoient une croissance moindre que celle enregistrée à la fin des années 90. De plus, les créations devraient concerner avant tout les techniciens et moins les cadres en l'absence de projets d'envergure comme ceux du passage à l'an 2000 et à l'euro.
A court terme, le dernier bilan annuel de l'Apec faisait lui état de perspectives encourageantes pour les salariés du secteur de l'informatique ou en recherche d'emploi. En 2006, les offres en informatique progressaient de 22% par rapport à 2005. Les offres pour des postes de cadre représentaient même 33% de l'ensemble du marché, soit 58 800 offres publiées.
En outre, le rapport gouvernemental juge que, compte tenu du taux d'équipement informatique des entreprises, les activités de maintenance seront privilégiées, plutôt que celles liées au développement. Quant au risque de voir certaines de ces activités délocalisées, il est jugé globalement faible, notamment pour celles nécessitant un contact étroit avec la clientèle, comme la maintenance et l'implantation de solutions informatiques dans les PME.
Quant aux candidats recherchés par les employeurs à des postes de cadre, ils restent très majoritairement issus de filières diplômantes longues (Bac+5 et plus), et de préférence de grandes écoles d'ingénieurs. Les auteurs de l'étude recommandent d'ailleurs aux entreprises, pour éviter des tensions à l'embauche, d'élargir leurs modes de recrutement, notamment en réactivant les filières de promotion interne.
| L'évolution de carrière de la SSII vers l'entreprise cliente, moins certaine |
De plus, afin de former suffisamment de diplômés pour les fonctions d'ingénieurs techniques de l'industrie, qu'ils soient informaticiens ou chercheurs, il est impératif qu'à l'avenir les femmes intègrent plus fréquemment les filières scientifiques. En 2002, la population des informaticiens français ne comptait que 20% de femmes. A titre de comparaison, elles étaient 26% dans le secteur typiquement masculin du gardiennage et de la sécurité.
Le parcours des informaticiens, dont 4 sur 10 travaillent au sein d'une SSII, pourrait lui aussi évoluer dans les prochaines années. En mission pour des entreprises clientes, ils sont traditionnellement amenés à les rejoindre au cours de leur carrière. Mais selon le rapport métiers en 2015, le développement rapide de l'infogérance et des contrats de maintenance pourrait en partie remettre en cause la pérennité de ces débouchés.
Les perspectives d'emploi semblent donc confirmer celles déjà dressées en début d'année par le cabinet conseil en recrutement Advancers Executive et qui faisaient état de plus de 41% d'offres d'emplois proposées aux informaticiens sur 2006. Le cabinet mesurait également une accélération lors du dernier trimestre et jugeait que la tendance devrait se poursuivre au cours des premiers mois de l'année 2007.
|
| |
| |
|
|
|
