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| Oracle se dope au décisionnel en acquérant Hyperion |
| Pour 3,3 milliards
de dollars, Oracle se dote de l'expertise du décisionnel d'Hyperion,
concurrençant ainsi son partenaire Business Objects, et surtout
SAP. Objectif affiché, se rapprocher des clients ERP de son
rival. (02/03/2007) |
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Et de 27 ! Oracle vient en effet d'annoncer un nouveau rachat,
le 27e depuis seulement le début 2005. Année au cours de laquelle,
le spécialiste des progiciels de gestion et des bases de données
a notamment fait main basse sur Siebel, pour pas moins de 5,8
milliards de dollars. Soit un peu plus de la moitié de la somme
allouée a l'acquisition de People Soft.
Après des rachats dans les réseaux, les services télécoms (MetaSolv
Software), la gestion de contenu (Stellent), les technologies
d'intégration de données (Sunopsis), Oracle s'empare d'un acteur
emblématique de la business intelligence : Hyperion. La rumeur
du début d'année se confirme donc et pour 3,3 milliards de dollars
en numéraire, soit une prime de 21% sur le cours de l'action
à la clôture, le spécialiste du secteur passe sous la coupe
de Larry Ellison.
"L'acquisition
d'Hyperion par Oracle va lui apporter les meilleures capacités
en termes de consolidations budgétaire et financière, des domaines
dans lesquels les fournisseurs d'ERP connaissent traditionnellement
des difficultés. Ces applications, combinées avec les technologies
analytiques d'Oracle et d'Hyperion, devraient apporter à Oracle
une position forte sur les BPS [Ndlr : Business Performance
Solutions], une fois que les problèmes d'intégrations et
de chevauchements de produits auront été réglés", juge-t-on
chez Forrester.
Hyperion, c'est notamment 12 000 clients, 2 500 salariés répartis
sur 20 pays, un chiffre d'affaires 2006 de 765,5 millions de
dollars et une prévision de 885 à 895 millions pour l'année
fiscale 2007. A titre de comparaison, Cognos table sur un chiffre
d'affaire compris entre 965 et 975 millions de dollars. Quant
à Business Objects, 2006 s'est clôturée sur un résultat de 1,253
milliards de dollars et 75,3 millions de bénéfice net.
| Des
milliers de clients ERP SAP, utilisateurs d'Hyperion |
L'opération ne doit d'ailleurs pas réjouir le français, proche
partenaire d'Oracle, au travers notamment du développement de
nouveaux produits intégrant l'entrepôt de données d'IBM et les
logiciels de Business Objects. Oracle qui s'appuyait également
dans le secteur du décisionnel, sur un partenariat avec l'éditeur
Open Source, Pentaho.
Mais le premier adversaire visé par le rachat est sans conteste
SAP. Le président d'Oracle, Charles Phillips n'en fait d'ailleurs
pas mystère et la rivalité est amenée à se renforcer un peu
plus encore. Phillips rappelle en effet que de nombreux clients
de SAP utilisent également les logiciels Hyperion. Oracle espère
par conséquent se rapprocher de ces derniers.
"Hyperion est le dernier mouvement de notre stratégie consistant
à étendre nos offres à destination des clients SAP. Des milliers
d'entre eux s'appuient sur Hyperion pour leur consolidation
financière, l'analyse et le reporting [
] Hyperion Oracle sera
le moyen par lequel les clients principaux de SAP visualise
et analyse les données fondamentales de leur ERP", a déclaré
le président d'Oracle.
L'éditeur allemand n'est toutefois pas resté les bras croisés
puisqu'il a renforcé sa panoplie de solutions décisionnelles
basées sur son offre en rachetant Pilot Software (lire l'article
SAP
rachète Pilot Software du 22/02/2007). Reposant
sur les techniques de Balanced Scorecard ou encore de Robert
Kaplan, la technologie de ce dernier a pour but de fournir aux
dirigeants, des vues consolidées pour suivre la performance
de leur activité.
Pilot Software ne compte cependant que 150 clients à travers
le monde, dont 20 à 30% sont également des clients SAP. Rien
à voir donc avec les 12 000 références d'Hyperion. SAP confirme
néanmoins sa stratégie consistant, à la différence de celle
d'Oracle qui s'inscrit exclusivement dans une démarche de croissance
externe, à acquérir de petits acteurs spécialisés.
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