JDN Solutions > Sécurité >  Enquêtes > Urbaniste : un métier en devenir
Précédente

Le cas du CHU d'Angers

En savoir plus

  Sommaire
Introduction
Les rôles de l'urbaniste
Un poste dédié à la foncion ?
Le profil de compétences
Le cas du CHU d'Angers
En savoir plus
Patrice Anota, responsable informatique & télécom et chef du service informatique du CHU d'Angers, a initié une démarche d'urbanisation à partir de 2003. Il insiste sur l'intérêt d'un tel chantier pour renforcer les liens entre la DSI et les métiers.

Comment avez-vous été amené à vous intéresser à l'urbanisation ?
Patrice Anota J'ai découvert l'urbanisation lors d'une formation en management que j'ai suivie en 2003, et qui intégrait cette composante. Cette approche m'a paru intéressante pour le CHU dans la mesure où elle apporte un niveau d'interaction contribuant à faire le lien entre la technique et les applications d'une part, et les métiers d'autre part. Ces deux mondes étaient jusque là disjoints. Les directions métiers avaient leur langage, et la DSI le sien.

Patrice Anota,
CHU d'Angers
La démarche a été lancée en 2005 à l'occasion de la définition du schéma directeur 2004-2009. Nous avons décidé d'y inclure la composante urbanisation. Un appel d'offres a été lancé portant sur une assistance à maîtrise d'ouvrage. L'idée était de se faire accompagner d'une société de services, avec l'objectif d'un transfert de compétences. Nous avons opté pour Cosmosbay. La méthode des 4 quadrants mise en avant par ce cabinet nous permettait de prendre en compte les acteurs externes et les échanges, sans nous arrêter aux quatre couches traditionnelles de l'urbanisation [ndlr processus, fonctionnelle, applicative et d'infrastructure].

Ce chantier est vaste. Par quoi avez-vous commencé ?
Nous avons décidé de limiter cette première phase à 4 mois pour nous obliger à cadrer le travail et éviter de partir dans tous les sens. Concrètement, nous avons combiné une approche top-down et une approche bottom-up. Nous nous sommes concentrés sur trois des quadrants de Cosmosbay : les liens de l'organisation avec l'extérieur, et les processus métier et la cartographie des flux inter-applicatifs.

Nous aurions pu nous lancer dans un inventaire exhaustif des objets métiers du CHU couvrant le troisème cadrant. Mais ce travail était trop lourd à réaliser dans le délai de 4 mois que nous nous étions imposé. Il aurait en outre contribué à rendre moins facilement lisible la modélisation. L'objectif était de construire un cahier des charges, et ce niveau de modélisation aurait pu perturber les éditeurs du monde de la santé qui n'auraient pas exploité cette partie du cahier des charges.

Quels sont les principaux apports d'une telle approche ?
Grâce au plan d'urbanisation, nous avons la possibilité d'évaluer plus efficacement l'impact d'un changement"
Elle a permis un réel dialogue entre la DSI et les utilisateurs. Grâce à elle, nous avons aussi bénéficié d'une cartographie pour faire le point sur les contraintes ou opportunités techniques de réalisation au cas par cas des projets.

La modélisation nous permet de bénéficier également d'une vision globale de notre système d'information, qui est complexe dans la mesure où il touche à de nombreux domaines et acteurs : production des soins, gestion administrative, pilotage en passant par la gestion des cuisines, gestions des laboratoire, de la pharmacie, gestion des espaces verts... Grâce au plan d'urbanisation, nous avons la possibilité d'évaluer plus efficacement l'impact d'un changement, par exemple l'intégration d'une nouvelle brique sur les processus métier et l'infrastructure.

Qu'en est-il des premiers projets ayant tiré partie de la démarche ?
Nous avons présenté notre travail lors d'une séance plénière à laquelle participait l'ensemble des principaux acteurs métiers du CHU : médecins, directeurs, cadres, etc. Il s'agissait d'une cartographie cible incluant les nouveaux processus liés à la production de soins que nous souhaitions intégrer. Nous les avions élaborés en suivant les recommandations du Groupement pour la Modernisation du Système d'Information Hospitalier (GMSIH) chargé de moderniser le système information hospitalier.

Sur cette base, un cahier des charges a été élaboré pour se doter d'une solution de gestion du dossier patient. Nous avons ensuite mis en œuvre une procédure de dialogue compétitif entre éditeurs. Nous nous sommes basés sur la modélisation réalisée pour mesurer l'écart entre les solutions proposées et la cible, le besoin. Des groupes d'utilisateurs ont été associés à la démarche. Nous avons finalement opté pour la technologie de McKesson.

Parallèlement, nous avions besoin d'un produit d'intégration, notre SI étant composé de briques hétérogènes. L'objectif de cette solution était de concrétiser notre travail d'urbanisation au niveau technique, en passant d'une logique d'intégration en plat de spaghettis à celle d'un EAI. Cette problématique se posait dès le déploiement de l'application McKesson qui devait notamment dialoguer avec l'application de gestion des laboratoires, la pharmacie, le serveur de gestion des habilitations, etc. Nous avons retenu l'EAI d'Axway.

Qui a pris en charge ce chantier d'urbanisation ?
Une équipe de 5 à 6 personnes issues du département études a été constituée en interne pour travailler avec Cosmosbay. Elles ont suivi une formation académique, puis ont été accompagnées par le cabinet dans le travail d'élaboration des référentiels. Nous avons fait l'acquisition d'un outil de modélisation. Il s'agit de Mega. Aujourd'hui, nous réfléchissons à dédier une personne à la démarche, afin de garantir la pérennité de ce travail et maintenir le corpus.
Précédente En savoir plus En savoir plus
 
|
Haut de page