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13/04/2007
Microsoft reconnaît la possibilité de pirater Windows Vista
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Il est possible d'installer illégalement Windows Vista en détournant le programme d'activation OEM dont bénéficient les constructeurs grâce à une manipulation du BIOS. |
L'ingéniosité semble bel et bien pouvoir venir à bout de tous les verrous, même les plus complexes. Le dernier système d'exploitation de Microsoft, Windows Vista, ne fait pas exception. Les tentatives pour s'affranchir de ses mesures de protection ne sont cependant pas une révélation pour Microsoft qui vient de confirmer officiellement la possibilité de pirater Vista via une manipulation du Bios (Basic Input/Output System).
Secret de polichinelle puisque les détails de la manuvre circulaient déjà sur Internet depuis plusieurs semaines. Illégale, la méthode consiste à détourner le programme d'activation OEM mis en place par Microsoft auprès des grands constructeurs de matériel informatique. Les ordinateurs de ces derniers n'imposent pas à l'utilisateur de suivre la procédure habituelle d'activation.
Chaque machine dispose en effet d'un marqueur numérique inséré dans le Bios de la carte mère. Le système d'exploitation va ainsi détecter et identifier ce marqueur, puis ignorer les vérifications anti-piratage habituelles. Un utilisateur souhaitant installer un OS piraté doit donc émuler le Bios afin de laisser croire au processus de contrôle de Vista qu'il s'exécute sur un ordinateur couvert par le programme OEM Activation.
Contrairement aux autres méthodes de piratage, celle-ci interdit à Microsoft de détecter les versions pirates et le basculement automatique en mode fonctionnalités réduites. Toutefois, bien que détaillée, la procédure s'avère complexe pour un utilisateur lambda, mais aussi risquée. Lors du flash du Bios, le pirate court en effet le risque de mettre hors d'usage sa carte mère.
| Microsoft privilégie la lutte contre la contrefaçon organisée |
"Notre but n'est pas de stopper tous les 'savants fous' qui s'efforcent de pirater Windows. Notre objectif premier est de démanteler les réseaux de contrefacteurs organisés et d'éviter aux utilisateurs d'en devenir des victimes à leur insu. Cela passe donc par une réaction aux attaques susceptibles de s'étendre, qui peuvent être facilement commercialisées, et font des clients légitimes des victimes", indique le responsable du programme WGA (Windows Genuine Advantage) de Microsoft, Alex Kochis.
Recourir à des manipulations du Bios n'est en effet pas nouveau et existait déjà pour Windows XP. La portée en demeurait toutefois limitée. Des méthodes plus simples à appliquer étaient naturellement privilégiées par les pirates. Le risque pour Microsoft est de voir la démarche se propager pour Vista, les autres dispositifs de copie restant pour l'heure faillibles.
C'est notamment le cas de la version illégale Frankenbuild composée d'une édition de Vista Ultimate dans laquelle des fichiers ont été remplacés par d'autres, tirés de la Release Candidate 2. Des interversions qui permettent alors l'activation du système via l'utilisation des clés communiquées lors du bêta test.
Bien que l'éditeur soit farouchement engagé dans la lutte contre le piratage, Jeff Raikes, le président de la division affaires de Microsoft, a déclaré que si un utilisateur était amené à cracker un logiciel, il préférerait que ce soit un logiciel de Microsoft. Tout semble affaire de dosage. Des restrictions pour ne pas encourager clairement à l'illégalité et une marge pour conserver son parc d'utilisateurs.
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