CAS UTILISATEUR
10/05/2007
La Brigade des sapeurs-pompiers de Paris maîtrise ses flux
Composez le 18 ou le 112 sur Paris et la petite couronne de la région Ile-de-France et votre appel aboutira au centre d'appel de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), comptant 8 000 professionnels répartis sur 80 casernes et placés sous tutelle du préfet de police. Compte tenu de ses impératifs de réactivité, la direction informatique de la Brigade se compose de près d'une centaine de personnes prenant en charge l'informatique (2 200 postes et 150 serveurs), les télécommunications, la radio et le développement applicatif. "En 2005 nous avons basculé d'un système de liaisons louées à une infrastructure MPLS et profité du changement pour faire transiter voix et données sur un même lien. Dans le cadre de son offre, l'opérateur Equant, proposait 5 classes de services : 2 classes réservées aux flux temps réel - voix et vidéo - et 3 de données pour l'ensemble des flux applicatifs", se souvient le lieutenant-colonel Gilles Berthelot, chef du service télécommunications et informatique (STI). Or, si sur le papier les 5 classes ont semblé suffisantes pour la priorisation de l'ensemble des flux, la direction informatique de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris prend rapidement conscience des limites de ce choix par rapport à ses besoins. Pour remplir sa mission d'urgence 24 heures sur 24, une première classe devait ainsi impérativement être affectée, avec une bande passante conséquente, à son application développée en interne de gestion des interventions et des moyens : Syntia (bientôt remplacée par Adagio). Autres flux et applications métiers se concentraient alors sur les 2 dernières classes disponibles. Afin d'affiner la gestion des trafics applicatifs sur son réseau, la BSPP s'intéresse aux produits d'optimisation du WAN. Au terme d'une première consultation et d'un premier test sur un périmètre restreint de 2 sites, les boîtiers Packeteer sont retenus. Dans l'optique d'une généralisation de ce choix aux 80 casernes de la Brigade, et bien que satisfaite des performances, la complexité dans l'administration des boîtiers l'encourage à relancer une procédure d'évaluation des solutions du marché. Forte des enseignements de ces expériences initiales, la BSPP organise cette fois un benchmarking sur un périmètre plus étendu. La plateforme de test est ainsi éprouvée durant un mois, délai au terme duquel l'appliance Streamcore est finalement retenue pour ses atouts de centralisation des règles et de souplesse de la prise en main.
"Un des principaux intérêts de Streamcore était de n'engendrer aucune charge de travail supplémentaire pour nos équipes, qualité d'autant plus appréciable que nos ressources sont déjà limitées et qu'elles doivent déjà fonctionner en 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En ce qui concerne le transfert de compétence, à la demande de nos administrateurs, il n'est intervenu qu'un mois après le déploiement des boîtiers sur les 80 sites. Ils préféraient en effet optimiser leur formation en définissant eux-mêmes les points précis de son contenu, comme la compression, les tunnels de chiffrement, et non suivre un déroulé type", précise Gilles Berthelot. En 1 mois, l'ensemble des appliances est opérationnel. Pour l'optimisation, le personnel informatique de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris affecte un poids à chaque application, définissant ainsi son niveau de priorité. L'ensemble des règles configurées s'appliquent dès lors que le réseau est congestionné. Elles sont en outre centralisées sur un boitier unique, le StreamGroomer Manager, puis ensuite répliquées vers les 80 appliances installées sur site derrière les routeurs. Un tunning peut selon les besoins de chaque caserne être appliqué afin d'affiner le paramétrage. "Nous avons évalué le retour sur investisseur du projet, dont le coût total a été un peu inférieur à 400 000 euros, à moins d'un an. 8 mois pour être exact, en étant plus pertinent dans la résolution des problèmes et en évitant des investissements non-adaptés", relève le lieutenant-colonel. "Nous pouvons en effet, dans les temps de latente, déterminer l'implication du réseau, du serveur ou de l'application. Plutôt que de grossir le lien comme nous avions tendance à le faire, nous avons notamment constaté que l'amélioration de certaines pratiques de développement suffisait. Autre facteur d'économies : la souscription d'un abonnement simple auprès d'Equant et non plus haut de gamme, la qualité de service étant désormais gérée par nos soins", poursuit-il.
Pour un impératif de disponibilité liée à sa mission, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris bénéfice d'un contrat de maintenance garantissant le remplacement sous 24 heures d'un boîtier défaillant. Mais surtout, elle dispose de deux roues de secours, c'est-à-dire une appliance neuve de rechange des deux différents modèles déployés afin de parer à une panne éventuelle dans les délais les plus brefs.
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