Si les promesses mirobolantes vantées par les promoteurs les plus zélés n'ont
pas été tenues, le RFID n'a pas pour autant été relégué à la cave. La technologie
est plus justement entrée dans une phase de maturation, même si ses premières
applications ne datent plus d'hier et que des projets en boucle fermée se sont
déjà concrétisés.
"Il y a 2 à 3 ans, on pronostiquait le boom du RFID et sa généralisation en 2006.
Désormais, cette maturité semble plus réaliste à l'horizon 2010-2012, pour continuer
ensuite de monter en puissance", estime Thierry Vasseur, directeur commercial
EMEA de Zebra Technologies, fournisseur de solutions d'impression, dont RFID.
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Les caissons sont scannés avant l'embarquement
© Denso
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La technologie entre désormais dans une phase intermédiaire d'expérimentation.
"Depuis 2 ans est arrivée l'ultra-haute fréquence. Avec l'annonce de l'UHF, les
projets RFID ont un peu stagné dans l'attente de l'homologation des fréquences
et des puissances d'émission en France. C'est chose faite depuis septembre 2006
et nous enregistrons à présent plus de demandes d'entreprises décidées à effectuer
des tests sur site pour de la gestion de stock, du suivi de palettes, ou d'autres
applications du domaine de la logistique", explique Karine Guyot, directrice technique
pour l'intégrateur Cipam.
Les déploiements ne s'effectuent pas en masse, mais s'amorcent néanmoins plus
sereinement après peut-être l'éclatement d'une bulle RFID. Les industriels travaillent
désormais sur des projets réels, après des phases d'étude suffisantes. Toute réalisation
passe en effet préalablement par des tests de faisabilité, ne serait-ce que pour
évaluer s'il est physiquement envisageable de déployer une solution RFID compte
tenu des contraintes environnementales.