Sans écraser soudain la pédale d'accélérateur, la RFID devrait monter en puissance, en partie grâce à l'ultra-haute fréquence, l'UHF, et à l'approbation par l'ISO du standard UHF EPC Gen 2. Place donc aux standards ouverts et à l'interopérabilité. L'UHF fonctionnant dans une bande de fréquences de 860-960 MHz apporte en effet plusieurs avantages par rapport à la haute fréquence (125 KHz - 13,56 MHz) : détection à courte et longue portée, identification unitaire et de masse, anticollision et vitesse de détection améliorées.

 
Portique RFID du laboratoire de démonstration d'Accenture © Accenture
 

"Au niveau de l'anticollision, l'UHF permet la lecture de 100 à 200 tags sans la contrainte de parallélisme du 13,56 MHz. La lecture en masse est par conséquent moins problématique. L'UHF offre ainsi la possibilité de réaliser des gains de temps, de diminuer les erreurs et d'accélérer les cadences. Plutôt que de dédier une personne au scan des palettes, il peut passer par un portique qui détectera pour chacune des palettes, les colis associés", détaille Sandie Lachouette, ingénieur RFID chez le constructeur Deister.

Pour autant, pas question de mettre tous les œufs dans le même panier en misant uniquement sur l'UHF. Nombre d'entreprises s'appuient déjà sur l'HF et les bénéfices apportés par une nouvelle technologie devront se montrer suffisamment attractifs pour les inciter à engager de nouveaux investissements. Il faut en outre compter sur certaines contre-indications et sur le prix des tags, encore élevés.

"Les prix de l'UHF peuvent rester un frein même s'ils ont significativement baissés. Le coût varie selon le nombre d'étiquettes, mais en moyenne il faut compter entre 20 et 30 centimes d'euros l'unité. Si dans des boucles ouvertes, il parait problématique de les généraliser, dans les boucles fermées, c'est en revanche tout à fait concevable via des tags réutilisables", rappelle Thierry Vasseur.

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