Il y a 5 ans : L'agonie des opérateurs télécoms se poursuivait

Les enfants de la dérèglementation n'avaient décidément pas résisté à l'écroulement de la bulle spéculative : la plupart des entreprises qui avaient tout misé sur les backbones internationaux étaient proches de la faillite. Les seuls opérateurs qui se portaient bien étant ceux qui avaient des ramifications locales solides.

Worldcom n'avait alors pas encore fait faillite... Mais l'entreprise qui symbolisait à elle seule les investissements démesurés des télécoms se rapprochait du gouffre, ne devant sa surive qu'à la protection du chapitre 11. Un audit interne rendu public avait quasiment doublé le montant sur lequel portait la fraude : il ne s'agissait plus de 3,8 milliards de dollars, mais de plus de 8 milliards.

Des voix s'élevaient pour réclamer le remplacement de l'équipe dirigeante par un groupe indépendant. Plus que jamais, l'avenir de l'entreprise semblait compromis par sa dette colossale - environ 50 milliards de dollars.

Face aux mésaventures de ses concurrents, qWest tirait les leçons qui s'imposaient: après avoir licencié plus de 15 % de ses employés, la compagnie avait décidé de liquider ses activités d'ASP. L'entreprise avait cédé sa division CyberSolutions et cherchait un acquéreur pour la plupart de ses call centers.