Les 11 innovateurs IT 2007 qui comptent

Depuis 1999, le site américain Technology Review, appartenant au MIT (Massachusetts Institute of Technology), dresse un palmarès annuel des grands innovateurs mondiaux de moins de 35 ans dans des domaines liés aux nouvelles technologies, à la communication, à l'électronique et aux nanotechnologies.

Quelles sont les personnalités qui ont marqué l'année ? Dans quels domaines ? Avec quelles innovations ? Synthèse du palmarès.

Tadayoshi Kohno a fait de la cryptographie des données son principal cheval de bataille. La technique de cryptage qu'il a élaborée repose sur l'identification des faiblesses issues de la compression de fichier des protocoles Internet. Le gouvernement américain ne s'y est d'ailleurs pas trompé en se basant sur ses recherches pour son propre standard cryptographique.

Le français Tariq Krim, fondateur de Netvibes, a également eu l'honneur de figurer parmi les plus grands innovateurs 2007 en technologies de l'information. Sa page d'accueil personnalisée, accessible depuis n'importe quel poste connecté au Web, dispose de fonctionnalités toujours plus nombreuses : RSS, partage de photos, recherche de blogs…

Jeff LaPorte, co-fondateur d'Eqo Communications, a élaboré un service de téléphonie IP permettant de passer des appels internationaux longue distance et d'échanger des messages instantanés sur n'importe quel téléphone portable…à des tarifs d'appels nationaux ! Le service est disponible sur des mobiles Java ou Blackberry, tandis que des versions Symbian et Windows mobile suivent.

Anna Lysyanskaya a souhaité apporter une solution au délicat problème de la préservation de l'intégrité des données personnelles sur Internet. Elle y répond par le biais d'algorithmes spécifiques et d'un système baptisé "zero-knowledge proofs" visant à s'identifier via des crédentiels électroniques signés. IBM les ayant d'ailleurs d'ores et déjà adoptés.

Très sensibilisé par la nécessité de mettre en place une informatique verte (green computing), Partha Ranganathan œuvre sur des moyens de réduire la facture énergétique de tout un ensemble de matériels (des serveurs aux plates-formes mobiles…). Il est vrai qu'avec une consommation électrique annuelle de 125 terawatt/heure, toute initiative devient salutaire.

Lorsque l'on évoque le Web 2.0, l'aspect contributif fait partie des plus essentiels qui le caractérise. Elaboré par Kevin Rose, Digg, constitue à ce titre l'un des premiers services de partage de favoris en ligne. Son principe, repris depuis par bien des sites communautaires, repose sur la notation d'articles par et pour les internautes, visant à accroître le niveau d'interactivité et de relation entre eux.

Egalement dans la mouvance Web 2.0, Facebook, mis au point par Mark Zuckerberg, permet aujourd'hui à plus de 30 millions de personnes - essentiellement des étudiants - de partager en ligne toute sorte d'informations (photos, textes, commentaires…). Selon Bloomberg, Facebook serait une véritable pépite, estimée à plus d'1 milliard de dollars.

C'est dès l'année 2001 que Garrett Camp travaille sur sa barre de recherche Web par sérendipité. Son idée est de mettre au point un moyen de naviguer sur le Web en se basant sur les recommandations d'utilisateurs appréciant les mêmes sites que ceux que l'on visite. L'appréciation de tel ou tel site étant réalisée à l'aide de la barre de recherche ad hoc.

Mung Chiang a créé des algorithmes qui permettent d'améliorer sensiblement la bande passante des connexions haut débit en optimisant la transmission et le routage de paquets. Sans ajout de matériel, la capacité réseau se trouve être augmentée de 15%.

Sanjit Biswas est le co-fondateur de Meraki Networks, une société qui s'est donnée pour objectif de fournir un accès Internet aux plus démunis. Son principe repose essentiellement sur un partage communautaire de routeurs sans-fil. Présents dans 25 pays, plus de 15 000 utilisateurs ont accès au Web par ce biais.