Comparatif de trois outils de Web Analytics Conclusion : à chaque solution, ses intérêts et limites

Le tableau qui suit récapitule les principaux points abordés afin de cerner, de manière très simplifiée, quelques différences entre les trois outils comparés.

Google Analytics vs AT Internet vs Omniture : la synthèse
Source : JdN + R.Creteur (Converteo) & J.Coquet (Hub'Sales)
NomGoogle Analytics AT InternetOmniture
PrixGratuitQuelques dizaines de milliers d'euros par anQuelques dizaines de milliers d'euros par an
Facilité d'installation, de prise en main, d'accès aux richesses de l'outil*********
Finesse de la gestion des droits************
Limites des données collectées10 millions de hits / mois (limite théorique)Fonction du contratFonction du contrat
EchantillonnageOuiNonNon
Intégration des données issues d'outils tiers possibleImport de données impossible sauf depuis quelques autres solutions de Google : Adwords, Webmaster Tools, AdSenseConnecteurs pour une soixantaine de partenairesVia module Genesis. 500 partenaires technologiques revendiqués
Intérêt de l'API*********
Temps réelOui (30 dernières minutes)Presque (journée en cours)Presque (journée en cours)
Testing A/BBasiqueBasiqueRequiert un module Adobe Target
Testing MVTNonNonRequiert un module Adobe Target
Système d'alertesOuiOuiOui
Tracking d'évènementsOuiOuiOui
Tracking d'applications mobilesOui, SDK pour applications iOS et AndroidOui, SDK pour les principaux OSOui
Module d'attributionOuiOui (via un module supplémentaire payant)Oui
Personnalisation des modèles d'attributionEn bêtaNon (des modèles préconfigurés)Oui mais complexe
Variables personnaliséesOui (5 max)Oui (une quinzaine)Oui, jusqu'à 150
Métriques personnalisésNonOui (une quinzaine)Oui, jusqu'à 100
Taille de la communauté d'utilisateurs*********
Qualité de la documentation************
SupportAucun support de GoogleSupport illimité en français inclus dans la licenceInclus 24/5 (tél et mail)
SLAAucun SLAPar contratPar contrat
Evolution de la solution*************

 MaJ 15/10/2013 : Adobe a annoncé une pluie de nouvelles fonctionnalités pour Adobe Analytics, qui voit notamment ses capacités étendues en matière d'analyse de vidéos et d'applications mobiles, de temps réel et de détection automatique des anomalies. (lire notre article dédié)

En conclusion, il apparaît que la popularité de Google Analytics n'est pas uniquement due à sa gratuité, mais aussi à sa facilité d'installation et de prise en main. En revanche, sa version gratuite atteint vite ses limites, à la fois en termes de précisions des données remontées (du fait des plafonds et de la méthode de l'échantillonnage), mais aussi de support garanti et de SLA. Des points qui peuvent gêner un usage professionnel poussé, et notamment pour des sites d'envergure qui vont vite rencontrer les limites de Google Analytics.

"Si aujourd'hui, le web analyste ne parle pas anglais, c'est qu'il y a un problème."

Des médias français séduits par AT Internet

AT Internet  peut de son côté faire valoir une certification OJD, qui a déjà séduit de nombreux médias en ligne. L'éditeur français peut aussi compter sur sa nationalité pour convaincre dans l'Hexagone, avec des partenaires, une communauté et un support francophone. Des arguments que Julien Coquet n'aime pas trop entendre, et chasse d'un revers de main "si aujourd'hui, le web analyste ne parle pas anglais, c'est qu'il y a un problème", résume-t-il.

Les e-commerçants français pour Omniture

Avec un périmètre fonctionnel peut-être encore plus vaste, et donc aussi plus cher et plus difficile à dompter, la solution d'Adobe, Omniture, est-elle de son côté prédisposée pour des e-commerçants très gourmands en Web Analyse ? "Elle est en tout cas taillée pour les besoins spécifiques", admet Romain Créteur. La solution est cependant aussi utilisée par plusieurs enseignes française bien connues. Mais après avoir mis en place une solution suffisamment personnalisée pour répondre à des besoins spécifiques parfois très pointus, difficile après de faire marche arrière ou de changer d'outil. "Certains ont ainsi creusé leur dépendance à l'outil", a pu remarquer Julien Coquet.