Zenefits s'essoufle ? le CEO répond

Zenefits s'essoufle ? le CEO répond Taclé par un article sévère annonçant que son entreprise n'arrivait plus à suivre la cadence promise à ses investisseurs, le CEO de Zenefits s'est expliqué point par point.

La semaine dernière, le Wall Street Journal publiait un long article détaillant "les turbulences" que rencontrait actuellement Zenefits, prometteuse jeune pousse américaine, qui fournit gratuitement son logiciel de gestion RH en se rémunérant avec les contrats d'assurance qu'elle aide à vendre. Objectifs de croissance trop ambitieux, commerciaux qui s'en vont, valorisation réduite de moitié… L'article égrenait certains points que le CEO de l'entreprise, Parker Conrad a tenu à expliquer, plus qu'à contester, à Business Insider.

Certes, l'objectif des 100 millions de chiffre d'affaires ne sera peut-être pas atteint fin janvier 2016. "Nous aimerions bien multiplier par 5 notre chiffre d'affaires en un an, voire par 10. Mais actuellement, nous arrivons déjà à le multiplier par 4, ce qui est inédit, et l'année n'est pas encore finie", recadre le dirigeant. La valorisation de son entreprise qui fond de moitié ? Il a du mal à l'expliquer, et "ne la regarde pas chaque trimestre", assure-t-il. Les commerciaux qui s'en vont à cause des réductions de salaire ? La part variable a en effet été augmentée, et la part fixe baissée, "afin de mieux rémunérer les bonnes performances", explique l'entreprise.

Quant au rythme des recrutements, il a en effet pu ralentir, car certains procédés autrefois réalisés manuellement, sont désormais automatisés. L'entreprise a tout de même pu accueillir 75 nouvelles recrues depuis le 1er novembre, et emploie désormais 1600 personnes. Pas sûr, toutefois, que l'objectif des 2400 salariés soit atteint en janvier, comme annoncé cet été. Enfin, Parker Conrad assure dépenser "très prudemment" son cash, et sa dernière levée de 500 millions de dollars en mai dernier doit bien être la dernière. Vu qu'avoir détaillé tous ses ambitieux objectifs l'année dernière lui a valu ce récent article sévère du Wall Street Journal, il ne souhaite en tout cas plus communiquer ses prochains objectifs, ni concernant son chiffre d'affaires, ni concernant sa rentabilité.