Dossier Sélection de 5 réseaux sociaux d'entreprise spécialisés

Pour se différencier des RSE généralistes de Microsoft, IBM ou Google, des éditeurs jouent la carte du "social KM", de l'intranet social ou de la gestion de projet. Tour d'horizon avec le cabinet Lecko.

Quand une entreprise entreprend un plan de transformation numérique, la première étape porte souvent sur la mise en place d'un réseau social d'entreprise (RSE). Une plateforme collaborative qui permettra de mobiliser les troupes sur les enjeux business. Un peu plus d'un tiers des sociétés françaises ont ainsi déjà déployé un RSE, et 17% s'apprêtaient à le faire selon la dernière édition de "l'Observatoire des RH et de la e-transformation" parue en janvier.

Côté offre, les entreprises ont l'embarras du choix. Dans son dernier comparatif, le cabinet de conseil Lecko a étudié pas moins de 30 solutions. Des solutions de plus en plus souvent proposées sur le cloud. Lecko estime que les ventes de licences de ce type de solutions en mode SaaS ont augmenté de 40% en 2014 pour atteindre les 56 millions d'euros.

La logique d'intégration de Google, Microsoft, IBM

Exemple de Matrice Lecko (ici, Matrice de positionnement des outils de RSE en matière de communication). Cliquer sur l'image pour l'agrandir. © Lecko

Sur ce marché dynamique, les ténors se détachent en faisant le choix de couvrir l'ensemble des grandes composantes d'un réseau social professionnel : la communication, le collaboratif ou la gestion des connaissances. Parmi ces généralistes, on trouve des pure players - Jive, Jalios - mais aussi des géants du numérique comme Microsoft et IBM. Le premier a intégré le réseau social d'entreprise Yammer à Sharepoint, le second a unifié son RSE Connections et ses outils de gestion de contenu Filenet et IBM Docs. De même, avec sa suite Google Apps, Google réunit l'ensemble des briques à même de bâtir un réseau d'entreprise, de la gestion de documents (Drive) ou de pages web (Sites) à l'animation de communautés (Google +, Hangouts) en passant par le mail, les contacts et l'agenda.

En attendant, Facebook at Work, la déclinaison professionnelle de Facebook, devrait être lancée en version finale d'ici la fin du mois. Elle n'a pour l'heure été testée que chez quelques centaines de clients en bêta privée. Le géant des médias sociaux a communiqué sur quelques références en France - Lagardère Active et Century 21 – et une multinationale - la Royal Bank of Scotland.

Eradiquer les mails internes, collaborer sur tablette

Fondateur et dirigeant du cabinet Lecko, Arnaud Rayrole note une autre tendance portée les grands noms de l'IT : l'éradication de l'e-mail interne. Si Atos a su surfer sur la vague médiatique en reprenant ce thème et en rachetant le RSE Bluekiwi, "d'autres organisations s'accordent dire qu'il y a trop d'e-mails. On peut réduire par deux voire plus en fluidifiant les échanges de documents", estime le consultant.  Avec leurs messageries de nouvelle génération, Verse et Delve, IBM et Microsoft font le chemin inverse en concentrant toutes les interactions sociales dans un même flux. "On assiste à une convergence des modes de communication synchrone et asynchrone comme dans un RSE", poursuit Arnaud Rayrole. Dernière tendance : les RSE deviennent "mobile first". A l'image d'Office 365 de Microsoft qui généralise le travail collaboratif sur smartphone et tablette et se déclare prêt à débarquer sur l'iPad Pro. "Le terminal mobile devient ainsi l'outil collaboratif premier, avant le poste de travail fixe", analyse Arnaud Rayrole.

Sur ce marché très concurrentiel des RSE, que reste-t-il aux pure players ? "Depuis 3 à 4 ans, ils ont entrepris des stratégies de différenciation en se positionnant sur la gestion des processus, le social CRM, l'animation de communautés externes ou le knowledge management", observe Arnaud Rayrole. Passage en revue de quelques-uns de ces RSE spécialisés avec le cabinet Lecko, en attendant la parution de son prochain guide prévue le 28 janvier prochain.