Cloud : VMware met fin à son projet de joint-venture avec EMC

Cloud : VMware met fin à son projet de joint-venture avec EMC Le spécialiste de la virtualisation annonce son retrait du projet de société commune qu'il avait annoncé avec EMC. A travers cette coentreprise, les deux acteurs voulaient donner naissance à un acteur du cloud hybride.

Dans un document transmis aux autorités boursières américaines (SEC), VMware annonce qu'il se désengage de son projet de joint-venture avec EMC. Le spécialiste de la virtualisation et sa maison-mère avaient officialisé cette initiative commune en octobre. Son objectif : créer un acteur du cloud hybride d'infrastructure, capable de proposer une offre combinant cloud public (IaaS) et privé. Intégrant certaines activités de WMware, il devait être porté par Virtustream : une société spécialisée dans le cloud privé acquise par EMC en mai 2015. La coentreprise devait d'ailleurs prendre cette marque comme nom.

Comment expliquer ce revirement ? Depuis l'annonce du rachat d'EMC par Dell, l'action de VMware n'a cessé de baisser, passant de 82 à 57 dollars (son cours ce 14 décembre à la clôture). Même si VMware est détenue à 80% par EMC, la société dispose en effet d'une direction séparée et de son propre cours de bourse. Pendant la période de repli du titre VMware observé depuis deux mois, le décrochage le plus significatif a eu lieu le 21 octobre, le jour de l'annonce de la création de la société commune avec EMC.

Au-delà du mauvaise indicateur qu'elle constitue, cette baisse peut se révéler encore plus que gênante que d'habitude pour la direction de VMware. Car dans le cadre du rachat d'EMC, Dell prévoit de verser 24,05 dollars par titre aux actionnaires EMC, mais aussi 9,10 dollars par titre sous forme de tracking stocks VMware. En ligne avec la performance financière des actions de la division qu'elle cible (c'est là la logique des tracking stocks), la valeur potentielle de ces "actions reflets" a par conséquent chuté au fur et à mesure de la baisse de la valeur VMware. C'est sans doute ce qui a motivé la décision de l'éditeur de faire machine arrière, avec la volonté de rassurer ses actionnaires.