Comparatif Cloud de février 2016
Alors que Google prend la tête du classement CloudScreener / Cedexis / JDN ce mois-ci, OVH et Amazon Web Services se hissent juste derrière, à un cheveu.
A l'issue du mois de février, Google Compute Engine conserve sa première place en tête du classement CloudScreener / Cedexis / JDN. Juste derrière lui, on retrouve toujours OVH et Amazon Web Services, qui occupent comme le mois dernier la deuxième et troisième position du palmarès. Mais le classement de ce trio de tête est encore plus serré qu'en janvier. Google Compute Engine enregistre un indice de 76,8, OVH de 76,6 et Amazon Web Services de 76,2.
Ce mois-ci, deux acteurs tirent leur épingle du jeu. Fort de performances améliorées, Cloudwatt, le IaaS d'Orange Business Services, progresse d'une place, et se hisse en 7e position du classement général. Quant à Microsoft Azure, il tire profit d'une baisse de tarifs. Son indice global progresse de 4 points. "Ce qui lui permet de se rapprocher d'Aruba Cloud sans pour autant le dépasser", commente Anthony Sollinger, co-fondateur et président de CloudScreener.
Précision : l'édition précédente du classement avait été réalisée sur la base des mesures de décembre 2015. Le classement sur la base des mesures de janvier n'a pas été publié du fait de travaux d'amélioration méthodologique réalisés par le JDN, CloudScreener et Cedexis.
Classement général
Classement général | Fournisseur | Indice |
---|---|---|
1 | Google Compute Engine | 76,8 |
2 | OVH | 76,6 |
3 | Amazon Web Services | 76,2 |
4 | IBM SoftLayer | 72,8 |
5 | Aruba | 69,1 |
6 | Microsoft Azure | 66,1 |
7 | Cloudwatt (Orange Business Services) | 64,5 |
8 | Ikoula | 63,4 |
9 | Numergy | 62,3 |
10 | Rackspace | 61,7 |
Cloud : comparatif des niveaux de service
Dans la catégorie des niveaux de service, le classement CloudScreener / Cedexis / JDN est inchangé à l'issue du mois de février. A noter cependant : le rachat par Ikoula de l'hébergeur néerlandais Ermis. "Cette opération nous permet de pénétrer le marché néerlandais aux côtés d'un acteur ayant fait ses preuves et connaissant les particularités locales", précise Jules-Henri Gavetti, CEO d'Ikoula. Reste que cette acquisition n'a pas d'impact sur l'indice d'Ikoula en matière de niveaux de service. Le groupe français avait en effet déjà doté son cloud d'une zone de disponibilité à Amsterdam en septembre dernier.
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Notes : SoftLayer propose des VM qui ont jusqu'à 16 cœurs (non vCPU) et 64 Go de RAM, et des solutions "bare metal" qui ont jusqu'à 40 cœurs et 512 Go RAM. Il affiche un engagement de 100% de disponibilité sur le portail d'administration et le réseau, avec des crédits pour les clients pour toute interruption au-delà de 30 minutes consécutives (soit 99,93%). Il n'offre pas d'engagement sur la partie compute (VM), mais une garantie de rétablissement en 2 heures sur le matériel sous-jacent (soit 99,73% mensuel, sans tenir compte de la remise en état des couches supérieures). Numergy propose un engagement de 99,9% de disponibilité, et de 99,99% au travers de ses partenaires revendeurs.
Cloud : comparatif de la performance
Les performances globales de Cloudwatt progressent. Les améliorations concernent la RAM, et surtout le CPU. Le cloud d'Orange Business Services tire parti d'une nouvelle génération de VM (cloudwatt n2), dotée de disque SSD et de processeur plus performant. "Ces instances proposent autant de vCPU que la première génération mais des CPU plus performants", constate-t-on chez CloudScreener. Pourtant, la disponibilité réseau de CloudWatt reste mauvaise. "Cela s'explique par une croissance significative de l'utilisation de notre plateforme qui se poursuit au-delà de nos prévisions. Nous faisons face avec une augmentation des capacités. C'est d'ailleurs l'objet des instances n2", explique Thierry Chaumeron, responsable de produits Cloudwatt chez Orange Business Services. "Nous sommes en train de finaliser une mise à jour de notre SDN OpenContrail. Celle-ci sera achevé d'ici fin mars. Cela devrait nous permettre d'afficher une meilleure disponibilité".
Bientôt une nouvelle instance chez OVH, mieux optimisée
Toujours dans cette catégorie "performance", OVH passe de peu devant Google Compute Engine. Pourtant, l'hébergeur roubaisien enregistre toujours des IOPS dans le rouge. "Pour le même prix, nous incluons à notre service une réplication des données sur trois disques. Ce que nos concurrents ne proposent pas. C'est intéressant en termes de sécurité, mais cela grève nos IOPS", nous avait déjà précisé Maxime Hurtrel, chef de projet cloud chez OVH, le mois dernier. Face à cette problématique, le groupe d'Oktave Klaba planche sur un nouveau gabarit d'instance (à disque SSD local), qui doit permettre de passer outre le processus de réplication et ainsi redresser l'indicateur. "C'est une question de semaines avant de le voir arriver arriver en production sur l'ensemble de nos datacenters", confie-t-on chez OVH.
Quant à Google, il se hisse juste derrière OVH, en 6e place du palmarès des performances. "Nous avons annoncé le 16 mars les 'Regional Instance Groups' afin de répartir la haute-disponibilité uniformément entre plusieurs zones dans une région", précise Christophe Baroux, Country Manager France et Head of South Europe pour Google Cloud Platform. "La localisation des datacenters est importante, et nous souhaitons apporter de la flexibilité sur la gestion des zones et des infrastructures réparties."
Réseau* | Réseau* | Disque** | Disque** | CPU** | RAM** | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement | Indice | Tps de réponse en ms | Tx de dispo | IOPS | Bande passante en Ko/s | Events/s | Vitesse transfert en Mo/s |
1- Ikoula | 96,4 | 45 | 99,39% | 2 898 | 170 968 | 121 | 1 320 |
2- Numergy | 94,6 | 44 | 99,51% | 13 966 | 538 362 | 63 | 2 800 |
3- IBM SoftLayer | 92,2 | 49 | 99,52% | 12 067 | 112 969 | 65 | 1 617 |
4- Rackspace | 92,1 | 55 | 99,49% | 2 124 | 59 313 | 138 | 1 657 |
5- OVH | 89,6 | 46 | 99,53% | 249 | 198 406 | 164 | 2 075 |
6- Google Compute Engine | 89,4 | 47 | 99,52% | 1 495 | 73 982 | 69 | 1 802 |
7- Amazon Web Services | 89,2 | 67 | 99,47% | 2 376 | 40 220 | 136 | 1 680 |
8- Cloudwatt | 87,5 | 43 | 97,24% | 1 499 | 194 995 | 85 | 2 161 |
9- Aruba | 82,7 | 49 | 99,52% | 7 554 | 79 738 | 52 | 2 291 |
10- Microsoft Azure | 67,7 | 62 | 99,50% | 491 | 63 073 | 71 | 738 |
Référence | 60 | 99,30% | 1 500 | 150 000 | 80 | 1 500 |
* Mesures Cedexis
** Mesures CloudScreener
Définitions :
- Temps de réponse : temps de réponse médian en millisecondes (mesuré par Cedexis pour tous les FAI depuis la France)
- Taux de disponibilité : taux de disponibilité médian en pourcentage (mesuré par Cedexis pour tous les FAI depuis la France)
- IOPS : nombre moyen d'opérations d'entrée-sortie par seconde (test 100% en écriture random 4Ko)
- Bande passante : bande passante moyenne en mégaoctets par seconde (test 100% en écriture séquentielle 1Mo)
- CPU / Events/sec : nombre moyen d'événements traités par seconde (partant de 32 process lancés toutes les 60 secondes avec l'outil SysBench)
- RAM / Vitesse transfert : vitesse de transfert moyenne en mégaoctets par seconde
Cloud : comparatif de prix
Au classement des prix, Azure progresse d'une place. Le cloud de Microsoft bénéficie d'une réduction des prix des instances D v2. "Une baisse de tarif de 10% à 17% selon les gabarits", constate Anthony Sollinger chez CloudScreener. L'indice de prix d'Azure progresse de 5 points (à 46).
Classement | Indice prix | Instance "type M" Linux | Instance "type M" Windows | Cas client 1 | Cas client 2 | Cas client 3 |
---|---|---|---|---|---|---|
1- OVH | 84,2 | 30 € | 50 € | 150 € | 273 € | 245 € |
2- Aruba | 75,4 | 40 € | 40 € | 120 € | 493 € | 369 € |
3- Google Compute Engine | 70,0 | 27 € | 53 € | 162 € | 550 € | 314 € |
4- Cloudwatt | 62,9 | 36 € | 53 € | 166 € | 443 € | 342 € |
5- Amazon Web Services | 53,4 | 39 € | 52 € | 158 € | 685 € | 406 € |
6- Numergy | 47,2 | 40 € | 56 € | 168 € | 988 € | 392 € |
7- Microsoft Azure | 46,0 | 42 € | 79 € | 239 € | 662 € | 362 € |
8- ikoula | 44,5 | 44 € | 76 € | 228 € | 688 € | 396 € |
9- SoftLayer | 40,3 | 59 € | 74 € | 223 € | 749 € | 523 € |
10- Rackspace | 25,0 | 70 € | 90 € | 375 € | 1 334 € | 748 € |
Les prix et performances indiquées pour Numergy sont ceux de l'offre Numergy Cloud version VMware.
Infrastructure cloud | Type de besoin métier | |
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cas client 1 - petit projet | Trois instances de type "moyenne" + 13 Go/mois de trafic sortant (1Mbps), OS : Windows, utilisation à 100% (730h), sans engagement de durée. | Hébergement d'application métier, 30 à 50 utilisateurs, disponibilité : 99,99% |
cas client 2 - projet moyen | Six instances de type "moyenne" + 3 instances de type "large" + 75 Go de stockage block, 2 To/mois de trafic sortant (80 Mbps), OS Linux, utilisation à 100% (730h), sans engagement de durée. | Hébergement de site d'e-commerce, 300 000 à 500 000 visites par mois, disponibilité : 99,99% |
cas client 3 - grand projet | Quatre instances de type "large" + 2 instances de type "extra larges" + 50 Go de stockage block + 250 Go/mois de trafic sortant (8Mbps), OS Linux, utilisation à 50% (365h), sans engagement de durée | Hébergement d'application métier, 750 à 1 000 utilisateurs, disponibilité : 99,9% |
Méthodologie : le classement CloudScreener / Cedexis / JDN est élaboré grâce à une plate-forme de supervision Performance / Prix / Niveau de service mise au point par CloudScreener, et à l'infrastructure de supervision réseau de Cedexis.
Les indices de prix sur lesquels repose le classement sont calculés à partir de plusieurs indicateurs : le prix d'instances types, et de configurations cloud adaptées à trois périmètres de projet métier. Quant aux indices de performance, ils recouvrent des indicateurs de performance (IOPS, RAM, CPU...), issus du système de supervision de CloudScreener, et les indicateurs de performance réseau de Cedexis.
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