CloudScreener étend son comparateur de cloud à Aruba

CloudScreener étend son comparateur de cloud à Aruba La start-up spécialisée dans la comparaison en ligne gratuite des offres cloud prévoit d'intégrer une dizaine de fournisseurs supplémentaires d'ici l'été. Une version payante à destination des revendeurs est dans les tuyaux.

Que ceux qui n'ont jamais pesté pour s'y retrouver dans la jungle des prix des offres cloud lèvent le doigt. Effectivement cela fait du monde. Car il faut bien l'avouer, les fournisseurs (Amazon, Microsoft, Google...) ne font manifestement pas grand chose pour permettre de comparer leurs prestations sur la base de critères identiques (nombre d'utilisateurs, taux de disponibilité, localisation, système d'exploitation, durée d'engagement...).

Pour tenter d'y voir plus clair, une start-up française créée en décembre 2012, CloudScreener.com, s'est jetée à l'eau en proposant un comparateur qui, il faut bien l'avouer, apparaît aussi simple d'accès qu'efficace. "Notre comparateur en ligne permet à l'utilisateur de composer une offre cloud computing en fonction de ses besoins et de comparer les prix, les performances et la sécurité parmi les différentes offres proposées par les fournisseurs du maché", explique Anthony Sollinger, co-fondateur de CloudScreener.com.

Pour l'heure, l'éventail de fournisseurs pris en compte par le comparateur est relativement restreint puisque seules les offres d'Amazon, Microsoft Azure, Rackspace, Cloudsigma et - depuis le 26 avril - d'Aruba, sont analysées. Pour autant, il va rapidement être étendu à d'autres fournisseurs, aussi bien français, européens qu'américains. D'ici l'été, CloudScreener.com promet ainsi qu'une quinzaine de fournisseurs cloud seront pris en compte dans son comparateur. 

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CloudScreener permet de comparer les offres cloud en temps réel sur la base d'une centaine de critères © Capture JDN / CloudScreener

Le service en ligne CloudScreener.com est entièrement gratuit. Les utilisateurs ont la possibilité de sélectionner trois scénarios de cas : hébergement de site web, hébergement d'une application et ses données, et stockage et partage des données. Sachant qu'un mode expert est aussi disponible pour les utilisateurs ayant une connaissance plus approfondie de leurs besoins en termes de trafic entrant, sortant et de stockage objet. 

CloudScreener n'exclut pas de lever des fonds pour accélérer son développement

Concernant son fonctionnement, CloudScreener.com repose sur des agents de collecte de performance couplés à un système de scrapping permettant de faire remonter en temps réel tout changement d'offres et de prix effectué par les fournisseurs. "Les agents de collecte prennent la forme de scripts installés à distance sur des instances que nous louons chez chacun des fournisseurs de cloud pris en compte dans notre comparateur. Nous passons par un tiers pour louer les instances pour éviter que les fournisseurs biaisent les résultats en nous allouant par exemple des machines plus performantes", précise Anthony Sollinger.

Le modèle économique de CloudScreener va très rapidement évoluer sur un modèle fremium. En clair : le service de base du comparateur restera gratuit, mais il pourra être complété par des modules payants. Par exemple pour afficher des taux de disponibilité en fonction des heures de la journée et de la nuit et non pas seulement un taux de disponibilité moyen sur 24 heures. Outre le coût de cet affinement de critères, CloudScreener travaille également sur la monétisation de ses services auprès des distributeurs et fournisseurs de cloud eux-mêmes.

"Nous apportons un feed-back extérieur sur la performance des services cloud qu'ils fournissent mais aussi sur ceux de leurs concurrents. Avec ces informations, l'idée est de leur permettre de mettre en avant leurs forces, par exemple dans leur argumentaire commercial, et de remédier aux éventuelles faiblesses identifiées dans tel ou tel domaine", fait savoir Anthony Sollinger.

Pour le moment, CloudScreener.com tourne sur les fonds propres amenés par les deux fondateurs du comparateur. Sachant qu'outre la monétisation de ses services (modules complémentaires fremium et vente de rapports personnalisés à des tiers), la start-up n'exclut pas une levée de fonds pour se développer.