Dossier Les toutes premières offres cloud Docker sur le gril

Dévoilées tout au long de l'année 2014, les premières offres d'hébergement cloud de containers Docker sont évaluées par la rédaction du JDN. Attention, la peinture n'est pas encore sèche !


Docker est incontestablement la technologie qui aura marqué 2014. La très grande efficacité qu'apporte l'approche en container en fait un outil précieux pour les opérateurs de cloud mais aussi pour les entreprises engagées dans une approche DevOps. Preuve de cet intérêt du marché, les annonces de Microsoft qui s'est allié à Docker pour porter cette technologie sur Windows. Un comble pour une solution aussi liée à Linux que peut l'être Docker.

Si Docker et plus largement les containers vont révolutionner la façon dont on va installer des applications sur un serveur, c'est bien dans le cloud que la solution prend toute sa dimension. Et tous les opérateurs de services cloud ont bien compris l'intérêt de proposer Docker à leur catalogue. D'une ligne de commande (ou presque), on installe et on lance un serveur MySQL, un serveur applicatif dans le cloud. La souplesse du cloud permet de lancer un container en quelques secondes, mais aussi une application en cluster, une architecture complète. Microsoft, Amazon Web Services, Google ont tous dévoilé des offres d'hébergement Docker dans le courant de l'année, mais aussi leurs plus sérieux challengers que sont OVH via RunAbove ou DigitalOcean.

Le niveau de maturité des offres est très divers

julien buret et pablo lopez, cto de xebia, ont analysé pour nous les offres
Julien Buret et Pablo Lopez, CTO de Xebia, ont analysé pour nous les offres Docker en mode cloud. © Xebia

Pour l'heure, pour la majorité d'entre elles, ces offres sont encore en phase alpha, c'est-à-dire accessible uniquement après avoir rempli un formulaire et été accepté par l'opérateur. Beaucoup reste à faire notamment en matière de d'administration et gestion de container. Google, à l'origine de la plateforme open source Kubernetes, part certainement avec une longueur d'avance, mais nul doute que si Docker arrive à s'imposer, les autres géants du cloud vont mettre les bouchées doubles pour proposer également des outils interactifs et des API de gestion de container.

Même le business model des containers reste à écrire. Pour l'instant, les opérateurs de cloud se contentent actuellement de facturer l'utilisation des machines virtuelles. Peut-être ne factureront-ils un jour plus que l'exécution du container lui-même ? On en est encore à l'année 0 de Docker dans le Cloud.

Remerciements aux experts de Xebia pour leur précieuse participation à cet article : Pablo Lopez et Julien Buret, CTO et Jean-Baptiste Claramonte, Charles Blonde et Laurent Valdès, consultants chez Xebia.