Ikoula : le petit poucet du cloud a soif d'acquisition

Ikoula : le petit poucet du cloud a soif d'acquisition Tablant sur une croissance annuelle d'au moins 15% pour 2013, le fournisseur de cloud français dévoile ses ambitions pour 2014. Et égratigne au passage Cloudwatt et Numergy.

Passé de simple hébergeur d'applications web à sa création, il y a 15 ans, à celui de fournisseur de services cloud basés sur la plateforme open source CloudStack, le petit poucet Ikoula a bien grandi. Au point aujourd'hui de faire montre de sa faim d'acquisitions qui devrait se concrétiser en 2014.

"On estime qu'une consolidation du marché français du cloud est en marche et nous avons aujourd'hui plusieurs cibles en vue, pour acquérir des acteurs, des technologies, un savoir-faire ou de l'innovation dans le domaine du cloud", fait savoir Jules-Henri Gavetti, co-fondateur d'Ikoula.

Avec un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros pour son exercice 2012 clôt fin mars dernier pour un résultat net de plus de 100 000 euros, Ikoula table sur une croissance de 15-20% de son chiffre d'affaires pour 2013. Une perspective que le fournisseur n'hésite pas à qualifier de "très positive". 

Un redémarrage très net de l'activité depuis le 1er août

Et pour preuve : "depuis le 1er août, nous constatons un redémarrage très net de l'activité avec la concrétisation de très nombreux devis que nous avions réalisés au 1er semestre. Nous avons aujourd'hui de très beaux projets dans le pipe", indique Jules-Henri Gavetti. 

Comptant plus de 5 000 clients entreprises (dont un tiers de TPE/indépendants, un tiers de PME/ETI et un tiers de grands comptes), Ikoula cible d'ailleurs principalement les professionnels (90-95% de sa clientèle versus 5-10% de particuliers). Pour les séduire, le fournisseur indique surtout avoir mis le curseur sur une politique de services associés à une prestation cloud de qualité, plutôt que sur une agressivité tarifaire.

"Nous ne craignons pas plus les casseurs de prix que des acteurs du cloud comme Cloudwatt et Numergy qui ont pourtant bénéficié d'énormes moyens de l'Etat. Un Etat qui n'a pas hésité à aider les filiales de grands groupes plutôt que de soutenir la filière du cloud français dans son ensemble", tacle Jules Henri Gavetti. "Tous les ans, je vois passer des casseurs de prix du cloud, et tous les ans, j'en vois autant disparaître. Quant à Cloudwatt, on ne connaît pas leurs offres. Et concernant Numergy, ils fournissent ni plus ni moins de la machine virtuelle comme nous le faisons depuis 6 ans".