Comment négocier le virage du cloud privé vers le cloud hybride

Comment négocier le virage du cloud privé vers le cloud hybride Sécurisés mais parfois manquant de flexibilité, les clouds privés doivent être conçus pour s'intégrer avec les clouds hybrides. Synthèse des recommandations du Gartner que JDN publie en exclusivité.

Désormais bien implantées dans le paysage informatique, les infrastructures de cloud privé (ressources matérielles, stockage, réseau...) sont appréciées à plus d'un titre. Le cloud privé bénéfice en effet de qualités intrinsèques élevées en termes de sécurité, couplées à une notion de propriété (et non de mutualisation) appréciée des organisations.

Mais, concevoir aujourd'hui un cloud privé sans penser à son ouverture vers d'autres plates-formes de cloud pourrait bien s'avérer être plus un frein qu'un accélérateur au développement d'informatique d'entreprise dans les nuages. C'est en tous cas ce qu'avance le Gartner dans son étude "Design Tour Private Cloud With Hybrid In Mind" que nous avons obtenue en exclusivité.
 

"La plupart des services de cloud privé et communautaires vont évoluer au fil du temps vers un modèle hybride. Il faudra choisir avec attention les fournisseurs et les technologies de cloud privé en fonction de la manière avec laquelle ils se connecteront aux autres fournisseurs de Cloud", prévient le cabinet d'études. Et ce, quelle que soit la forme qu'ils revêtent. A savoir aussi bien des clouds privés internalisés combinés à des clouds privés hébergés, que des clouds privés internalisés combinés à des clouds publics hébergés, ou encore des clouds privés hébergés combinés à des clouds publics hébergés.
 

"La plupart des services de cloud privé et communautaires vont évoluer au fil du temps vers un modèle hybride"

Cette approche vers un cloud hybride nécessite des connexions particulières entre différents types de cloud que le cabinet d'études qualifie de "statiques" ou "dynamiques".

"Une connexion statique implique le déploiement d'une instance de service aussi bien sur un cloud privé que sur un service de cloud secondaire provisionné. Certaines instances de services pourraient alors être déplacées vers le service de cloud secondaire durant des pics de charge", fait savoir le Gartner.

"Une connexion dynamique nécessite de réaliser un travail significatif en termes de fédération de clouds, pour mettre au point des passerelles entre les différents fournisseurs, avec un certain risque de latence. Dans cette approche, les connexions directes utilisent alors les API des services cloud", poursuit le cabinet.
 

Pour faire le pont entre les Clouds sur sites et hébergés, des solutions de VMware et Microsoft sont au rendez-vous

Mêlant aussi bien ressources physiques et virtuelles, publiques et propriétaires que des ressources internalisées ou hébergées, les services de cloud hybrides sont tout juste naissants. Tout comme les technologies permettant de faire le pont entre les services de cloud sur sites et hébergés. Que ce soit sur le terrain du IaaS avec VMware vCloud Director, ou du PaaS avec Microsoft System Center 2012 App Controller with Azure.
 

Pour autant, les prédispositions des entreprises pour recourir au cloud hybride sont bien présentes. Dans un sondage du Gartner réalisé sur un corpus de 104 répondants-clients à l'occasion de son salon Data Center Conference de décembre 2011, portant sur la maturité en termes de projet de virtualisation, 45% des personnes interrogées ont indiqué avoir mis en place un système pour gérer à la fois des machines virtuelles aussi bien internalisées qu'hébergées. Un premier pas vers le cloud hybride en somme.