OpenWorld 2012 : Oracle attaque Amazon sur le front du cloud public

OpenWorld 2012 : Oracle attaque Amazon sur le front du cloud public Lors de la keynote d'ouverture, Larry Ellison a levé le voile sur l'offre de IaaS public d'Oracle dont Exadata, Exalogic et SPARC SuperCluster sont les pièces maîtresses. La base de donnée Cloud Oracle 12c a également été révélée.

Déjà présent sur les marchés du SaaS, en particulier dans le domaine du CRM et du SIRH, mais aussi du PaaS (avec Java et Database Cloud Service), Oracle s'attaque à la dernière couche du Cloud qui lui échappait jusqu'alors : le IaaS.

Au printemps dernier, le géant américain avait bien annoncé le lancement de son offre Public Cloud. Mais il n'avait jusqu'à présent pas donné de détail sur son incursion sur les terres de prédilection d'Amazon qui, avec ses offres AWS, s'est imposé dans la location de puissance de calcul et de stockage.

C'est aujourd'hui chose faite par le PDG d'Oracle, Larry Ellison en personne, en ouverture de sa conférence Oracle OpenWorld 2012 qui se tient jusqu'à jeudi à San Francisco. Sans surprise, c'est bien évidemment sur des technologies maison (en partie héritées du rachat de Sun) qu'Oracle a élaboré sa nouvelle offre de IaaS public.

"Oracle Cloud va utiliser nos systèmes d'exploitation, nos machines virtuelles, nos services de calcul et de stockage sur les systèmes les plus fiables du monde, nos systèmes Exadata, Axalogic et Exalytics, tous reliés en Infiniband", a ainsi indiqué Larry Ellison, CEO d'Oracle, sans toutefois indiqué pour l'heure ni le prix, ni la disponibilité de son offre qui devrait sans doute être lancée dans le courant du premier semestre 2013.

Bascule et interfaçage natif entre Oracle Public et Private cloud au programme

Pour aussi séduire ceux qui seraient encore frileux à se tourner vers le IaaS public, Oracle a abattu une deuxième carte : proposer une offre de cloud privé basée sur les mêmes fondements technologiques que son offre de IaaS public, mais gérée par Oracle dans ses propres datacenters.

Une offre qui supportera une grande variété d'applications (Fusion apps, e-Business Suite, PeopleSoft, Siebel aussi bien que les progiciels à façon de ses clients) et qui sera capable de s'interfacer en natif avec Oracle Public Cloud. Résultat : il sera possible d'utiliser Oracle Public Cloud pour ses développements à des fins de test, puis de les rebasculer ensuite dans son cloud privé. Autre scénario envisageable : basculer ses processus critiques vers Public Cloud en cas de problème majeur de perte de données.

Cerise sur le gâteau, Larry Ellison en a profité pour lever le voile sur une autre solution très attendue au tournant : Oracle Database 12c (avec le "c" pour Cloud). Annoncée comme étant la première base de donnée multi-tenant au monde, elle devrait permettre de simplifier au maximum l'administration et la gestion des bases de données. Son secret : avoir été conçue comme un conteneur sur lequel vient se greffer des bases de données séparées.

"De cette façon, il est possible de plugger de multiples bases de données privées avec 6 fois moins de ressources matérielles et cinq fois plus scalabilité. Des centaines de bases de données peuvent ainsi aussi être sauvegardées et gérées comme une seule", promet le CEO d'Oracle. Le lancement d'Oracle 12c est prévu pour 2013.