Accès aux données d'Azure : Microsoft sait dire non au FBI

Accès aux données d'Azure : Microsoft sait dire non au FBI La justice américaine a rendu publique une lettre prouvant que le FBI avait demandé, de manière confidentielle, l'accès à des données d'entreprises stockées sur le cloud Azure.

Le bras de fer se poursuit entre Microsoft et les autorités américaines sur la délicate question de l'accès aux données stockées sur Azure dans le cadre de procédure juridique. L'éditeur entend montrer par tous les moyens qu'il protège ses clients contre les velléités d'information du gouvernement américain, notamment dans le cadre du Patriot Act.

Pour la première fois hier, la justice américaine a rendu publique une lettre prouvant que le FBI avait demandé au groupe l'accès à des données d'entreprises clientes de Microsoft stockées sur le cloud Azure (lire le billet du directeur juridique de l'éditeur, Brad Smith). Cette lettre précise bien que la procédure en question devait rester confidentielle... Problème pour Microsoft : cette clause violait son droit de libre expression, et l'empêchait d'informer ses clients de cette demande d'accès. 

"Il nous arrive de dire non quand nous estimons devoir le faire", Microsoft France

"Ces requêtes sont extrêmement rares. Mais informer nos clients de ces demandes fait partie de nos engagements", nous indiquait Marc Mossé, directeur des affaires publiques et juridiques de Microsoft France, lors d'une interview en février dernier. "Mais, nous n'hésitons pas à dire non à l'Etat fédéral américain quand nous estimons devoir le faire."

C'est donc une pratique touchant au cœur de la sécurité nationale des Etats-Unis qui est ainsi portée sur la place publique. Une pratique, censée rester confidentielle contre laquelle le géant montre qu'il est opposé. Avec cette nouvelle affaire, le groupe de Redmond veut en tout cas montrer qu'il fait un pas en avant vers plus de transparence. Une stratégie qu'il avait d'ailleurs amorcée en commençant à publier quelques chiffres sur les demandes d'accès des autorités américaines à son cloud.