Transformation numérique : Suez Environnement mise sur Office 365

Transformation numérique : Suez Environnement mise sur Office 365 Doté de systèmes de messagerie hétérogènes, le géant français de la gestion de l'eau et des déchets a décidé de rationaliser cette infrastructure en misant sur Office 365.

Comptant 80 000 salariés, dont les deux tiers hors de France, Suez Environnement s'est lancé en 2014 dans un projet de rationalisation de ses infrastructures informatiques. L'un des défis sous-jacents : homogénéiser les systèmes de messagerie en vue d'améliorer le partage d'expertises en interne, notamment entre sites distants. Dynamiser les échanges était en effet devenu critique pour le géant de la gestion de l'eau et des déchets, notamment pour faire face à son développement dans le traitement des effluents industriels - où il était historiquement peu présent.

 

Homogénéiser les systèmes de messagerie

Lotus, mais aussi Exchange, et autres outils de mail plus confidentiels, des dizaines de solutions cohabitaient chez Suez Environnement. Ce qui rendait complexe la mise en œuvre des fonctionnalités de communication les plus simples (telle la gestion de liste de diffusion sur plusieurs pays). C'est Office 365 qui a été retenu pour répondre à ce défi. Le chantier de migration est sur le point de commencer, et Suez Environnement prévoit d'équiper 60 000 collaborateurs de la suite et sa messagerie cloud d'ici la fin de l'année.

Un retour sur investissement sur trois ans

En amont, les solutions de messagerie d'IBM et Google avaient également été passées au crible. Les points qui ont contribué à faire pencher la balance en faveur d'Office 365 ? "Microsoft nous donnait la possibilité de garder le contrôle de nos données, et de conserver les traitements de ces données en Europe. Dans le contrat proposé, les garanties de confidentialité et de sécurité étaient aussi plus sures. Nos juristes sont parvenus à un véritable accord", insiste Hans Schenck, DSI de Suez Environnement.

Le retour sur investissement devrait être atteint en trois ans. Quant au coût total d'acquisition (TCO) du nouveau système de messagerie, "il pourrait être en baisse", estime le DSI. Une équation financière dans laquelle ne sont cependant pas prises en compte les perspectives ouvertes par Office 365 au-delà de la messagerie. Et parmi elles, certaines ont depuis été identifiées comme source de valeur. C'est le cas notamment de la brique de communication unifiée Lync qui fait déjà l'objet de demandes de la part des métiers. 

Stockage en mode cloud et réseau social dans le viseur

"OneDrive pourrait quant à lui permettre de faciliter l'échange de fichiers entre implantations", ajoute Hans Schenck qui envisage même "dans l'avenir" la possibilité d'abandonner les serveurs de fichiers départementaux au profit du service de stockage en ligne de Microsoft. Dernière piste étudiée : opter pour l'outil de réseau social d'entreprise Yammer, lui aussi présent et de mieux en mieux intégré à la suite Office 365, comme solution sociale unique au niveau du groupe.

Suez Environnement dessine les contours d'une gouvernance digitale

Suez Environnement n'est pas à son premier coup d'essai en matière de réseau social d'entreprise (RSE). A travers la Lyonnaise des eaux, le groupe affiche un premier retour d'expérience sur le sujet. La filiale a en effet déployé l'application de RSE blueKiwi (groupe Atos).

"Le réseau social d'entreprise représente un potentiel important, même si un tel outil implique des changements profonds d'habitude. Plusieurs membres de notre comité de direction sont sensibles à cette démarche, ce qui devrait aider dans la perspective d'une adoption plus large", commente Hans Schenck. "Un tel outil est intéressant pour nous en vue de dynamiser le partage au sein de communautés d'experts internes, par exemple dans la gestion de systèmes d'information cartographique pour les métiers de l'eau."

Pour mettre en œuvre ces futures fonctionnalités, le DSI de Suez Environnement entend miser sur un mode de déploiement non-conventionnel, qu'il qualifie de "viral". Un cadre de déploiement sera néanmoins établi pour définir dans quelles conditions pourra être utilisée telle ou telle fonctionnalité d'Office 365. "La viralité inhérente à ce type de solution est très positive, mais elle doit être contrôlée", conclut Hans Schenck.