Windows Server 2012 vs VMware : le match peut commencer Cloud public et hybride : Microsoft en passe de tirer son épingle du jeu

Reste un domaine sur lequel Microsoft pourrait bien capitaliser : la capacité d'intégration offerte par Windows Server 2012. Et là, VMware a, pour l'heure, plus de mal à proposer des alternatives. Avec l'intégration des services Azure à Windows Server 2012, commence à se dessiner la stratégie de Microsoft à moyen terme : proposer une architecture de cloud public ouverte, basée sur Windows Server. Ainsi, les clients auraient la possibilité de piloter (via System Center) un cloud privé aux côtés d'un cloud public qui pourrait lui même faire appel à plusieurs hébergeurs et opérateurs de clouds publics.

ludovic léonard est architecte technique solutions de virtualisation chez
Ludovic Léonard est architecte technique Solutions de Virtualisation chez Devoteam. © Devoteam

La vision d'un cloud hybride multi-hébergeurs

Pour jeter des passerelles entre datacenters internes, l'environnement Azure de Microsoft, et des plates-formes tierces opérées par d'autres prestataires, Microsoft met en avant ActiveDirectory comme annuaire unique de gestion des politiques d'accès de l'entreprise. Et ce quelle que soit l'application et son opérateur d'hébergement. "Azure va s'implanter chez les prestataires et hébergeurs", confirme-t-on chez Sogeti. Reste que les DSI peinent encore à prendre ce virage du cloud public. "Même si l'écosystème est prêt, il est encore difficile de les convaincre d'aller dans ce sens", estime Jacques Benassis chez Sogeti.

Alors que VMware demeure l'acteur historique de la virtualisation serveur, le combat pourrait donc se jouer à plus long terme. "Il n'en reste pas moins que la création d'un cloud avec Windows Server et System Center n'est pas aussi simple que ce que Microsoft voudrait montrer", note Ludovic Léonard (Devoteam). Là encore, la meilleure carte de Microsoft pourrait se cacher sans doute dans le cloud hybride orienté virtualisation client, c'est-à-dire là où le marché semble encore le plus ouvert. "Les entreprises peuvent en effet déjà avoir besoin dans certains cas de ressources supplémentaires dans le Desktop as Service, ce que le cloud public peut leur apporter", indique-t-on chez Sogeti.

Service Provider Foundation : vers un Windows Azure distribué chez plusieurs hébergeurs

Pour Ikoula, le composant Service Provider Foundation qui sera disponible dans quelques semaines avec le SP1 de System Center 2012 représente l'une des plus belle promesses de Microsoft. "Avec ce composant, l'éditeur propose une technologie qui permettra la réversibilité entre les clouds", complète Jules-Henri Gavetti, PDG d'Ikoula. "Avec ce composant et l'arrivée IPv6, il deviendra possible pour un client de déplacer ses infrastructures à la volée, d'un opérateur de cloud à l'autre." System Center permettra ainsi de rapatrier ses systèmes en local, puis de les republier chez un autre opérateur. "Microsoft a compris depuis longtemps qu'il ne pourrait pas faire sans les hébergeurs, et c'est là son principal atout", souligne Jules-Henri Gavetti. Et Ludovic Léonard chez Devoteam de conclure : "La politique d'ouverture d'Azure sur de multiples langages et technologies d'infrastructure est de ce point de vue un argument de poids."