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Analyse
 
27/11/2007

XBRL en voie de généralisation dans le monde de la finance

Après son intégration au sein des systèmes de reporting des banques, le langage de balisage dérivé de XML commence à être adopté par les institutions financières : SEC aux Etats-Unis et greffes en France.
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Basé sur le langage de balisage XML, le XBRL (pour eXtensible Business Reporting Language) est né en 1998 d'une réflexion lancée par l'Organisation professionnelle des experts comptables américains (AICPA).

L'objectif de ce projet : définir un référentiel standard pour l'élaboration des états financiers, internes et externes, avec en ligne de mire la volonté de se donner les moyens de comparer les données financières et de les échanger - en favorisant l'adoption d'un standard, à la fois métier et technique, partagé par les entreprises et les éditeurs de solutions financières.

Maintenu par le consortium XBRL International Incorporated, le XBRL a été retenu au niveau européen début 2006 dans le cadre de l'adaptation des reporting des banques aux ratios de solvabilité Bâle II et aux normes comptables IFRS (pour International Financial Reporting Standards). Les banques européennes sont dès lors tenues de mettre en conformité les rapports qu'elles communiquent aux organismes de tutelle.

"La transmission des rapports IFRS à la Commission bancaire de la Banque de France a été mise en production le 31 octobre 2007 pour les arrêtés comptables de juin 2007", indique Marc-Olivier Lellouche, directeur du pôle XBRL d'Umanis. Il faut dire que la société de services a accompagné le chantier au plus prés. En charge de son suivi au sein de plusieurs banques, Umanis est aussi le prestataire en charge du développement du workflow mis en place à la Banque de France pour gérer la réception des instances XBRL en provenance des établissements financiers.

Après la banque centrale française, c'est autour des greffes d'adopter XBRL

Du côté du passage au format XBRL des rapports COREP (portant sur les ratios de solvabilité et les risques bancaires), les banques ont jusqu'en mars 2008 pour basculer. Sur ce second point, elles ne seraient pas en retard non plus.

Aux côté du secteur bancaire et de la Banque centrale française, le GIE Infogreffe, qui regroupe les Greffes des Tribunaux de Commerce français, a plus récemment décidé d'adopter XBRL pour la collecte et l'archivage des comptes sociaux des entreprises. Le langage devant permettre aux entreprises de gagner du temps dans le processus. Dans cet optique, XBRL sera intégré dès juin 2008 au portail de procédures d'Infogreffe.

Dans le cadre d'un chantier de refonte de son système d'information, Infogreffe envisage en outre une intégration plus large de XBRL. "Son adoption comme format pivot pourrait en effet faciliter la diffusion des données du RCS [ndlr : Kbis] auprès de ses partenaires et clients mais aussi de permettre la communication entre les différents RCS européens", explique Dominique Marolleau, directeur d'Infogreffe.

La réflexion est poussée par l'initiation de travaux au sein de structures équivalentes en Europe comme le Companies’ House au Royaume Uni ou la Centrale des bilans en Belgique, mais également par la Commission des titres financiers et des bourses (SEC) aux Etats-Unis - qui oblige désormais les entreprises américaines à utiliser XBRL pour le dépôt de leurs comptes annuels.

Certaines grandes entreprises, comme Microsoft ou Reuters, ont en outre décidé de publier leurs résultats annuels en XBRL. Ce langage offre en effet tous les éléments pour construire des rapports de résultats que ce soit en normes US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) ou IFRS.

 
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"XBRL est victime de son nom", note Marc-Olivier Lellouche chez Umanis. "Ce langage n'a pas pour seul domaine d'application le reporting financier. Il peut par exemple s'appliquer à la gestion des lettres de crédit, et à l'ensemble des traitements portant sur l'identité de l'entreprise qui ne concerne pas le champ financier au sens strict."

Au-delà du domaine bancaire et du reporting, on compte d'ailleurs déjà des chantiers XBRL sur d'autres segments, comme l'assurance, l'administration fiscale (aux Pays-Bas ou en Belgique), ou encore dans le cadre de la lutte contre blanchiment d'argent.

 


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