Brother France souffle ses 50 bougies

Brother France souffle ses 50 bougies La filiale française du ténor de l'impression boucle un demi-siècle d'histoire émaillé d'innovations, dans un contexte l'incitant une nouvelle fois à prendre les devants.

Toutes les entreprises aujourd'hui bien connues dans le monde IT n'ont pas 50 ans, loin s'en faut. C'est pourtant le cas de la filiale française du ténor de l'impression Brother, qui fête cette année un demi-siècle d'existence dans l'Hexagone. Et sa maison-mère japonaise, elle, a déjà soufflé ses 100 bougies il y a déjà quatre ans. Trois ans avant le centenaire d'IBM !

Evidemment, une telle longévité repose sur des repositionnements stratégiques négociés aux bons moments. Une condition essentielle de survie, dans un secteur qui évolue vite, et de plus en plus vite. Sans surprise, l'histoire de Brother est émaillée de ces virages opportuns.

Des machines à coudre aux machines à écrire

Car à l'origine, l'entreprise, qui fut la première à fabriquer sur le sol japonais des machines à coudre, avait surtout pour but de faire de ce marché d'importation une activité d'exportation. Il lui faudra cependant attendre presque 50 ans pour la voir finalement s'installer aux Etats-Unis. En 1956, Brother arrive en en Angleterre et créer sa holding en Europe (Brother International Europe).

Quelques années après, en 1962 donc, l'entreprise japonaise s'implante sur le marché français. Cette année-là, Nippon Sewing Manufacturing devient Brother Industries. Tout un symbole : l'entreprise embrasse désormais des marchés bien plus larges que celui des machines à coudre, s'étant attaquée aux machines à tricoter, à l'électroménager, et aux machines-outils.

C'est aussi au cours de ces années que l'entreprise introduit les machines à écrire dans sa gamme. Un choix stratégique qui se trouvera largement récompensé en 1984, lorsque la société devient le fournisseur officiel des machines à écrire lors des Jeux Olympiques de Los Angeles. "En 1984, à l'occasion de ce sponsoring, nous nous sommes, résolument et avec grand succès, introduits sur le marché français des équipementiers bureautiques", rappelle aujourd'hui Hiroyuki Oguchi, président de Brother France, à l'occasion de ce 50e anniversaire.

Des imprimantes vendues dans le monde entier, mais un avenir à imaginer de nouveau

Nouvelle donne pour Brother dans les années 1990, lorsque la machine à écrire commence à être massivement remplacé par les ordinateurs. L'entreprise mise alors à nouveau sur le bon cheval et investit dans l'imprimante. Là encore, c'est un succès. "En 1995, nous avons lancé sur le marché une imprimante multifonction avec une nouvelle option : le fax. Un produit unique à l'époque", tient à souligner Hiroyuki Oguchi. Il s'agit en effet du modèle MFC-4500ML, l'une des premières imprimantes multitâches numériques de type laser démocratisant le multifonction.

Aujourd'hui, l'entreprise est implantée dans 44 pays, et ses produits sont vendus dans une centaine de pays. Toujours présente sur le marché des machines à coudre industrielles et de l'impression, Brother dégage un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards de dollars, et continue d'afficher un résultat net positif. Mais ses activités dans la fabrication d'imprimantes doivent une nouvelle fois être remises en question dans un contexte plus favorable au numérique qu'au papier.

Face à ce défi, Brother a déjà commencé à se positionner sur de nouveaux viviers de croissances potentiels. Aux côtés des nouveaux services en ligne d'impression, l'entreprise évoque désormais le logiciel, mais aussi la conférence Web avec OmniJoin. Elle mise aussi, entre autres, sur les possibilités de réalité augmentée des casques virtuels HMD, en lançant des lunettes AirScouter capables d'afficher, en transparence, des images issues d'un ordinateur. Lors du lancement de ce produit, Brother avait imaginé que la prochaine étape serait d'apporter via le wi-fi des informations à ces lunettes pour qu'elles puissent, peut-être un jour, remplacer les tablettes.