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Les nouveaux terrains de l'Open Source

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Les technologies Open Source sont-elles suffisamment matures pour les projets métiers ?

Les premières solutions Open Source métier ont vu le jour en 2001-2002. Elles ciblaient notamment la gestion de la relation clients, et le traitement des commandes et la facturation. Il s'agissait d'offres isolées qui ne disposaient pas des pré-requis pour être déployables à grande échelle. Elles étaient plutôt adaptées à des PME-PMI avec des déploiements sur quelques postes.

A partir de 2003-2004, des solutions plus robustes ont fait leur apparition. Elles sont capables de tenir en production, et s'adossent à des standards permettant leur déploiement dans de grosses structures. Leur développement repose sur une gestion de projet et des communautés beaucoup mieux organisées. C'est le cas par exemple de SugarCRM.

Quels sont pour vous les critères de choix d'une solution métier Open Source ?

D'abord, l'application doit être capable de discuter avec les systèmes et bases de données en place. Elle doit être modulaire pour pouvoir s'adapter et être mise en adéquation avec les besoins des métiers. Ensuite, nous la jugeons sur sa maintenabilité et son exploitabilité. Ce qui implique la présence de fonctions de sauvegarde à chaud, de répartition de charge et de gestion de la redondance serveur.

Vous avez développé une offre articulée autour d'une infrastructure de portail. Quelles sont les demandes auxquelles vous êtes confronté en matière d'applications métier dans ce domaine ?

Nous sommes amenés à déployer de tout. Mais il est vrai qu'il y a des domaines où l'Open Source est bon, et d'autres où il est moins bon. Comme je l'ai dit, les solutions ne sont pas toutes aussi adaptables. Nous déployons beaucoup de projets de gestion des connaissances, mais aussi sur la dématérialisation, que ce soit pour la relation fournisseurs ou de l'administration, pour les demandes de congès par exemple. En fonction de l'expression des besoins, l'objectif est toujours de sélectionner le meilleur composant Open Source, celui qui s'adaptera le mieux à la logique du client.

"Nous avons déployé Alfresco chez Plastic Omnium pour un projet de dématérialisation des achats"

Avec ce type de projet, on se rend compte d'ailleurs que nos interlocuteurs ont changé. Il y a quelques années, c'était plutôt des DSI. Ce qui était logique puisque l'Open Source a concerné en premier lieu l'infrastructure. Aujourd'hui, nous travaillons de plus en plus avec des directions fonctionnelles qui se demandent comment la technologie Open Source peut venir s'adapter et répondre à leurs besoins.

Partant de là, nous travaillons beaucoup sur le volet métier de l'urbanisation du système d'information, et accompagnons nos clients avec une offre de TMA avec un accompagnement et une veille personnalisés.

En matière de technologies Open Source, quelles sont les solutions que vous recommandez à vos clients ?

Nous avons retenu la solution de portail Liferay. Modulaire, elle peut accueillir d'autres composants Open Source, sous forme de services, en fonction des besoins. Il peut s'agir de workflow ou de CMS. Concrètement, l'interface se construit à partir de portlets basés sur le standard Java JSR. Nous avons mis en place ce portail chez Geopost, dans lequel nous avons encapsulé un service de documentation interfacé avec la solution de recherche syntaxique propriétaire de Lingway. L'Open Source ne proposant pas de solution suffisamment mature dans ce domaine.

Pour la gestion documentaire, nous recommandons la technologie Alfresco que nous nous pouvons également intégrer à la plate-forme Liferay. Il s'agit aussi d'une solution très modulaire, et indépendante des bases de données. Nous avons récemment déployé cette technologie chez Plastic Omnium dans le cadre d'un projet de dématérialisation des achats.

En vue d'anticiper l'évolution technologique Open Source, nous avons par ailleurs décidé de nous impliquer dans le projet de recherche européen autour des plates-formes JOnES et SCOrWare. Il a pour but de créer un bus de services d'entreprise Open Source. Nous nous sommes positionnés dans ce projet pour réfléchir aux déclinaisons industrielles de ce projet de recherche.

Stéphane Girardin est en charge chez Open Wide de la coordination opérationnelle et du conseil métier auprès des clients.


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