Entre collaboratif et sécurité, les éditeurs de logiciels réinventent leur SI Les produits déployés au coeur du SI

Les éditeurs déploient-ils leurs solutions pour leurs propres usages ? La réponse est généralement oui quand il s'agit de logiciels ou de composants qui correspondent à leurs besoins. C'est le cas au sein d'Ilog. Le groupe a notamment recours à son composant de gestion de règles métier pour orchestrer l'accueil des prospects s'inscrivant sur son site Web.

"Ce moteur de règles nous permet de les orienter vers la bonne personne, en fonction du sujet, du type d'entreprise, de la zone géographique...", indique Olivier Maurel, DSI d'Ilog. Une fois le prospect transformé, un extranet prend ensuite le relais. Un espace qui regroupe des informations relatives aux produits, aux mises à jour logicielles, et propose des accès à des blogs et des forums et la possibilité de tester les produits. 

démonstration de l'erp cegid business line
Démonstration de l'ERP Cegid Business Line © Cegid

Même constat chez Cegid.  La société a fait de son ERP la brique centrale de son système d'information. "Nous sommes early adopter de toutes nos nouvelles versions, trois à quatre mois avant leur sortie", explique Sylvain Moussé. La direction technique de l'éditeur est partie prenante dans la phase de recettage, et contribue au cycle d'amélioration des produits.

"Il est vrai que nous prenons un petit risque, mais en contrepartie nous avons accès aux sources et bénéficions d'un temps d'avance", estime Sylvain Moussé. Une politique technologique qui n'empêche pas la DT de Cegid de réaliser des développements spécifiques au cas par cas. A son SI en grande partie basé sur ses produits, la société a par exemple ajouté un configurateur de propositions commerciales conçu spécialement pour ses propres besoins. Présentant un grand nombre de clients (environ 40 000), l'éditeur devait en effet pouvoir gérer ce processus complexe de manière industrielle.

Une architecture orientée services maison chez Ilog

Au sein de la DSI d'Ilog, le choix du spécifique est appliqué dans un tout autre domaine. Une architecture orientée services (SOA) légère a été bâtie pour gérer les transactions entre les différents briques du SI (CRM, support, etc.). Les flux prennent la forme de Web Services, et de liens avec un entrepôt de données XML et des datamarts. "Nous avons choisi cette solution car notre approche était de partir de la donnée, et de pouvoir bénéficier d'une solution agile", explique Olivier Maurel, le DSI d'Ilog. 

Mais globalement, l'ensemble des éditeurs interrogés préfèrent avoir recours à des solutions du marché, quand il ne s'agit pas de leur propre produit logiciel, plutôt que de se lancer dans des développements long et coûteux, pour peu naturellement que ces offres répondent à leurs beoins. Chez GL Trade par exemple, SAP est en train d'être déployé pour la partie financière, et l'administration des ventes. Du côté du pilotage des opportunités commerciales, l'éditeur d'applications financières a fait le choix de Salesforce. Au sein d'Ilog en revanche, c'est Siebel qui a été choisi pour le CRM.