Dans les coulisses informatiques de Facebook A la différence de Google, Facebook joue la transparence en matière de serveur

Alors que Google, par exemple, reste très secret sur ses datacenters, Facebook a choisi l'option exactement inverse : tout dévoiler. Suivant l'esprit des communautés Open Source, le réseau social a ainsi lancé le projet Open Compute, qui vise à montrer comment Facebook optimise son infrastructure informatique.

le deuxième datacenter de facebook, à ruterford, en caroline du nord.
Le deuxième datacenter de Facebook, à Ruterford, en Caroline du Nord. © Facebook.

Pour le réseau social, partager ses technologies avec une communauté doit lui permettre de bénéficier d'améliorations auxquelles il n'aurait pas pensé si elles étaient restées secrètes.

Le site Web Open Compute détaille ainsi toutes les spécifications du matériel utilisé par Facebook. Un matériel, là aussi hautement personnalisé. Par exemple, de nombreuses fonctionnalités des cartes mères traditionnelles AMD (Opteron 6100 Magny-Cours) ou Intel (Xeon 5500 ou 5600) ont été retirées pour ne garder que l'essentiel.

Chassis, racks, blocs d'alimentation et même câbles électriques ont subi le même traitement : les moindres détails ont été optimisés et publiés pour la communauté. Intel, Asus, Rackspace, NTT, Netflix, ou Dell, plusieurs géants ont déjà rejoint l'initiative, qui peut finalement profiter à l'ensemble de l'industrie.  

Trois autres datacenters

Le réseau social ayant continué sa folle croissance, il a également dû investir dans de nouveaux datacenters, également construits de A à Z et suivant le même cahier des charges. Le deuxième, qui doit ouvrir en 2012, est situé à Ruterford, en Caroline du Nord. Le troisième se construit actuellement juste à côté du premier, à Prineville, dans l'Orégon. Chacun aurait coûté près d'un demi-milliard de dollars.


Un projet de datacenter près du cercle arctique pour bénéficier du froid naturel

Enfin, il y a quelques semaines, Facebook a annoncé avoir choisi le lieu pour son premier datacenter en dehors des Etats-Unis : il sera en Suède, près du cercle arctique, et pourra donc également profiter pleinement des conditions météorologiques et géographies très particulières. A noter que chacun de ces datacenters dispose de sa propre page Facebook, contenant quelques informations et photos.

Autre anecdote, c'est un ancien de Google, Ken Patchett, qui a pris en charge le premier datacenter entièrement créé par Facebook, dans l'Oregon, après avoir assuré le même genre de mission pour Mountain View en Asie. Cependant, lorsqu'il est parti de Google, c'est bien Facebook qui lui a aussi fait signer un contrat lui interdisant de partager son expérience acquise en travaillant pour Google. Si c'est évidemment un moyen pour Facebook de se protéger juridiquement, cela montre bien aussi à quel point le réseau social veut se démarquer de Google dans ses infrastructures informatiques.