Journal du Net > Solutions > DSI >  DSI > Entretien > Benoit Dehais (DSI CG 76): "Nous avons en projet une application de BI"
Entretien
 
11/09/2007

Benoit Dehais (Conseil Général de Seine-Maritime): "Depuis 18 mois, nous disposons d'un schéma directeur de sécurité"

Pour répondre au transfert de compétences de l'Etat et absorber une croissance de ses activités, le Conseil Général de Seine Maritime a dû revoir le périmètre de son système d'information. La DSI compte 89 personnes.
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Benoit Dehais (DSI Conseil Général 76)
 
 
 

Quel est le budget global de votre DSI ? Pour quels effectifs ?

Nous avons pour la DSI un budget de fonctionnement de 5 millions d'euros, et un budget d'investissement moyen de 7 millions d'euros. Cependant, il faut bien noter que notre champ de compétence s'élargit avec le transfert de compétence de l'Etat en ce qui impacte très fortement la taille du système d'information. Notre budget reflète donc d'une mise à niveau nécessaire en terme de technologie, mais aussi d'une croissance du système d'information due à l'accroissement de nos compétences, de nos métiers et du nombre de nos utilisateurs. Ceux-ci ont plus que doublé en deux ans et demi. Nous sommes passés de 2000 à 4500 personnes.

Pour faire face au volume d'activité, la DSI a un effectif de 89 personnes, réparties en 5 services. Il y a un service d'administration et de comptabilité, et 4 services métiers. Il s'agit d'un service d'aménagement du territoire et de trois services Etude, Infrastructure du SI et le Service Clients.

Nous avons opté pour une organisation matricielle qui nous permet d'avoir des démarches projet avec des profils de type consultants.

Où se situe la DSI dans l'organigramme du Conseil Général ? Quels sont ses domaines de compétences ?

La DSI est rattachée directement au Directeur Général. Il existe par ailleurs de plus en plus au sein de la collectivité la perception que le système d'information est un élément structurant de la vie de la collectivité.

Nous avons trois grands domaines de compétences. Le SI en tant que tel avec la gestion des applications, du matériel, des données. La partie téléphonie ensuite [ndlr. le Conseil Général de Seine Maritime s'est doté d'un système de ToIP au début de cette année] et enfin un domaine de compétence en termes d'aménagement Numérique du territoire avec des équipements comme le Wimax, le Wi-Fi et bien sur la fibre optique.

Quelles sont les caractéristiques de votre parc de machines et de votre réseau informatique ?

Nous avons 4200 postes de travail, et cela suite à une volonté politique très forte de déploiement informatique à l'intension de tous les agents. Il y a par ailleurs 350 points d'accès physique sur le département de la Seine-Maritime reliés tous au SI.

"Nous avons 4200 postes de travail, et cela suite à une volonté politique très forte de déploiement informatique à l'intension de tous les agents"

Nos postes clients sont équipés de Microsoft pour l'OS et pour la bureautique, avec Office, Exchange, et Sharepoint. Nous avons un middleware Citrix, et nous utilisons la virtualisation serveur et applicative, c'est-à-dire que nous virtualisons une application avec ses composants environnants. Tout notre back office est équipé soit en UNIX/Oracle, soit en Windows/SQL Serveur.

Et pour la partie serveur ?

Nous avons 100 serveurs, et une deuxième salle d'exploitation est en construction, suite aux conclusions d'une étude de sécurité que nous avons menée afin notamment de décliner un Plan de Reprise d'Activité.

Pour tout ce qui concerne l'applicatif, quels sont vos choix et comment vous organisez-vous ?

Notre triptyque en matière d'application est le suivant.

Nous avons d'une part tout ce qui concerne la gestion financière, au sens large. Nous comprenons dans cette partie en plus de la gestion financière à proprement parlée le traitement de demande de subvention ou encore les applications métiers comme la gestion des marchés publics. Après une consultation lancée en 2006 nous réalisons actuellement la fin de l'implémentation pour basculer la gestion financière sur le progiciel " Grand Angle " en début 2008.

Nous avons ensuite un SIRH sous HR-Access depuis plus de dix ans. Nos applications concernent dans ce domaine la gestion complète des ressources humaines, du recrutement, de la paie à la formation en passant par la gestion des postes et des carrières.

Enfin, nous avons un système d'information qui concerne toutes nos activités sociales. Ce sont des applications métiers conséquentes qui ont vu des évolutions importantes. Nous avons entrepris un travail d'urbanisation du SI dans ce domaine et de convergence essentiellement par la mutualisation. Nous avons dans ce domaine un grand rôle d'accompagnement du changement vis à vis des directions métier.

"Nos choix s'orientent définitivement vers un EAI avec WebMethods"

En termes de structuration technique, un élément important est le back office et les choix que nous avons effectués sur l'architecture. Nous avons opté pour une architecture orientée service. Nos choix s'orientent définitivement vers un EAI WebMethods. Nous avons en projet une application de BI, avec des indicateurs reliés à notre cellule de contrôle de gestion. Ce projet de BI va s'articuler avec les directions métier.

Quelles activités vos applications métier accompagnent-elle ?

Nous avons de nombreuses applications métiers qui correspondent à nos cœurs de métier. Il s'agit essentiellement de l'action sociale, comme le RMI, l'Aide Sociale à l'Enfance, le handicap, mais aussi les routes départementales et les transports scolaires. Nous travaillons avec 120 applications métiers.

Faites vous appel à des partenaires pour développer ce type d'application ?

Nous travaillons avec d'autres collectivités sur ce domaine, avec des travaux de mutualisation. Nous développons aussi beaucoup des applications que nous utilisons. Nous travaillons avec PHP, Apache, et Linux ou dot.net.

Quel est votre point de vue sur le Libre ?

Le choix du Libre n'est pas un préalable. Si les compétences sont présentes, oui, nous utilisons ces outils. Mais si ce n'est pas le cas, nous n'hésitons pas à choisir des solutions propriétaires. Le Libre est important mais ce n'est pas pour moi une fin en soi.

Parlons maintenant de votre poste de DSI. Quelles sont selon vous les évolutions notables que vous constatez du poste de DSI dans les collectivités locales ?

L'évolution du rôle du DSI est surtout visible en matière de gouvernance. Le pilotage stratégique porté par La Direction Générale est capital pour expliquer au niveau des directions métier l'importance du système d'information. Par ailleurs, nous devons faire face à un nouveau travail qui est celui de la conception et de la formation des utilisateurs à des outils de reporting.

Quel est votre rôle au niveau de la prise de décision pour tout ce qui relève de l'investissement technologique ?

"Rôle d'évangélisation sur la place des TIC"

Mon rôle dans le processus de décision en termes d'investissement technologique est de prendre connaissance des objectifs fixés par les décideurs que sont le président du Conseil Général et le Directeur Général, puis de mettre en place leur politique. Dans le cas de l'obsolescence du matériel, c'est mon travail d'effectuer ce constat et de faire une proposition sur l'aspect fonctionnement, mais aussi économique. Dans le cas de la convergence ToIP, nous avons fait remonter une proposition technique. Nous identifions également pour chaque projet le retour sur investissement espéré que nous mesurerons par la suite.

Il y a un aspect qui relève du DSI plus que de la DSI en tant que telle. C'est le rôle d'évangélisation sur la place des TIC. Il est important pour lui d'évoquer et de convaincre sur les bénéfices que l'on peut attendre des technologies. Il y a aussi un travail de veille à effectuer sur les usages, sur les tendances, et ce pour susciter une réflexion.

Quels sont vos contacts avec les autres DSI ?

Pour ce qui est de la participation à des groupes de réflexions et d'échanges, nous participons à des instances qui nous sont propres, et qui nous permettent d'échanger entre DSI de collectivités territoriales ; mais nous participons également à des rencontres avec des DSI du secteur privé. Il existe un vrai travail de mutualisation entre les DSI des départements.

Pour finir, quelles sont vos priorités actuelles sur le plan de la gestion des ressources informatiques ?

Pour moi, les priorités du moment sont : d'une part, la dimension de notre système d'information fait que nous avons une sensibilité particulière à la sécurité du SI. Depuis 18 mois, nous avons un schéma directeur de sécurité, qui concerne nos politiques de droits à usage, de sécurité, mais aussi tout ce qui est relatif à la classification des données. Nous avons mis en place une charte des usages. Nous effectuons également un travail sur ce qui concerne la sécurité en matière d'accessibilité et de mobilité. Enfin, nous travaillons à l'organisation et la pédagogie de la sécurité.

"Le volume de données stockées explose littéralement"

Le second point est en rapport direct avec le volume de données stockées qui explose littéralement. Nous avons un gros travail à faire concernant la hiérarchisation et l'archivage légal dont il faut prendre en compte l'organisation.

Votre département met en place un projet de cartable numérique. Quelles sont vos ambitions sur ce sujet ?

Pour ce qui est du cartable numérique, il s'agit d'une initiative avec la région, un autre département et le rectorat. Nous avons un objectif commun de mettre en place un dispositif d'ENT pour favoriser la relation entre les parents d'élèves et les établissements scolaires. Nous sommes dans une étape du calendrier où nous effectuons un retour d'expériences en vue d'une généralisation à partir de la rentrée 2009.

 
La DSI du Conseil Général de la Seine Maritime (76)
 
  Effectifs 89  
  Postes de travail 4500  
  Serveurs 100  
 
Source : CG76 / 2007
 

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