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Interview
 
23/10/2007

Jean-Marc Trouillard (BRGM) : "Nous développons notre savoir-faire dans l'informatique appliquée aux géosciences"

Spécialiste français du sol et du sous-sol, le Bureau de recherches géologiques et minières inscrit le SI parmi ses thématiques stratégiques. Pour l'établissement public, l'informatique représente en effet un moyen de diffuser son savoir.
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Jean-Marc Trouillard (BRGM)
 
 

 

En quelques mots, quelle est la place du système d'information au sein du BRGM ?

Rappelons d'abord que le Bureau de recherches géologiques et minières est un EPIC [ndlr Établissement public à caractère industriel et commercial]. Nos ministères de tutelle sont le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche, et le Ministère de l'Écologie, du développement et de l'aménagement durables.

Nous menons des travaux de recherche scientifique sur les phénomènes géologiques. Nous intervenons également en appui aux politiques publiques nationales, territoriales et locales. Nous sommes présents dans la coopération internationale et l'aide au développement, dans le cadre de projets publics ou privés qui ont fait l'objet de financements internationaux.

Le système d'information fait partie des domaines thématiques que nous couvrons, au même titre que la cartographie géologique, les ressources minérales, la géothermie, le stockage du CO2, l'eau... Le SI que nous utilisons naturellement pour nos recherches constitue également le socle d'une des missions que nous ont confiées nos ministères de tutelle. A savoir : la diffusion d'informations relatives au sol et au sous-sol.

Vous avez également en charge le système de gestion du BRGM, ainsi qu'un parc bureautique ?

Le BRGM compte 879 salariés , 29 implantations en France métropolitaine et outre-mer et nos équipes interviennent dans environ 40 pays. Nous avons déployé Oracle Application depuis 2000 pour supporter la gestion financière, la gestion de la paie, des ressources humaines, ainsi que la gestion de projets. C'est une logique progicielle pure.

Pour la gestion du parc bureautique et des applications métiers, l'idée est de sous-traiter tout ce qui n'est pas dans nos coeurs de métiers. Nous louons nos postes clients et nos dispositifs d'impression et le help desk est pris en charge par un prestataire jusqu'au support de niveau 2. L'externalisation de ce centre de contacts interne a fait l'objet d'un contrat d'infogérance avec GFI Informatique.

C'est une approche intéressante car elle nous garantit des résultats en termes de temps de résolution de problèmes et de demande utilisateurs, ainsi que l'application d'application de méthodes et de processus de travail clairs. En termes logiciels, GFI prend en charge l'OS, la suite bureautique et les systèmes d'information géographiques que nous avons déployés. En cas d'escalade, nous disposons néanmoins au sein de la DSI de responsables sécurité, réseau, et applications métiers.

Quelles technologies de SIG avez-vous retenues ?

"La deuxième version de notre Géocatalogue va venir enrichir le Géoportail"

Le premier outil de SIG avec lequel nous travaillons est celui de la société ESRI. Il est utilisé par nos experts en central. En complément, nous avons mis en place le SIG de MapInf. Il s'agit d'un outil cartographique auquel les agents ont recours pour des travaux ne nécessitant pas de fonctions trop complexes.

Nous avons fait appel à l'application Microstation de Bentley Systems pour produire nos cartes géologiques ou géoscientifiques. Par ce biais, nous produisons par exemple des cartes d'aléa retrait-gonflement des sols argileux définissant des zones à risques pour le domaine de l'assurance des habitations. Nous nous basons sur les cartes toponymiques de l'IGN pour nos fonds de carte.

Où en est le projet de Geoportail ?

Ce projet a été lancé par Jacques Chirac. Il est porté par la Direction générale de la modernisation de l'Etat qui en assure la maîtrise d'ouvrage. La partie visualisation du portail a été réalisée par l'IGN. Une nouvelle version en 2D a été lancée cet été par l'IGN. De notre côté, nous mettons la dernière main à la deuxième version de notre Géocatalogue qui devrait être lancé à la fin du mois de novembre. Cette nouvelle édition qui utilise notamment la technologie Exalead pour le moteur de recherche va venir enrichir le Géoportail, et viendra ainsi achever l'édifice. La version 3D du Géoportail est attendue, quant à elle, pour la fin de l'année.

En parallèle, pour remplir notre mission de diffusion d'informations pour le compte de nos ministères de tutelle, nous élaborons et hébergeons un grand nombre sites Internet notamment de cartographie interactive.

Sur quelle infrastructure s'adosse votre système de diffusion ?

En matière de bases de données, sur la partie transactionnelle, nous utilisons Oracle, avec Oracle Spatial, pour la production de données. Pour nos systèmes de diffusion d'objets cartographiques, nous avons opté pour la base de données Open Source PostGreSQL, en lien avec le module PostGIS pour gérer les composants cartographiques.

 
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Quant à nos systèmes de diffusion, ils reposent presque entièrement sur des technologies libres qui présentent pour avantage d'être peu très souples à déployer dans notre infrastructure. Nous utilisons notamment les solutions MapServer, GeoNetwork, MapBuilder et GeoServer. L'ensemble repose sur un environnement Linux / Apache exploité sur des machines virtuelles. Nous développons nos sites majoritairement en Java de façon spécifique. D'où la présence au sein de la DSI d'une équipe de 20 développeurs pour ces projets.

Quels sont vos principaux axes de R&D en matière informatique ?

Nous réalisons des recherches et une veille permanente dans le domaine du traitement et de la représentation des données cartographiques. Nous sommes membre du comité technique de l'Open Geospatial Consortium. Nous sommes en outre impliqués dans la définition technique de la mise en œuvre de la nouvelle directive INSPIRE sur la diffusion des données environnementales. Nous développons notre savoir-faire sur le terrain des systèmes d'information appliqués aux géosciences en matière d'interopérabilité, de services Web, de gestion de meta données, d'ontologie, etc. Nous réalisons enfin d'importants efforts dans le domaine de la réalité virtuelle et du calcul parallèle pour la modélisation du sous-sol..


 
DSI du BRGM
 
  Effectif 75 personnes  
  Serveurs - 8 serveurs quadri processeurs supportant 150 machines virtuelles
- 70 serveurs physiques
- 1 grilles de PC
- 2 cluster de calcul
- 1 grappe de serveurs pour supporter les recherches sur la réalité virtuelle
 
  PC 1 200 PC (Windows/Office)  
  ERP Oracle  
  SIG ESRI et MapInfo  


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